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L'oeuvre de Georges Duhamel

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Le Parisien Georges Duhamel débute en littérature sous le signe de l'unanimisme, aux côtés de Jules Romains Ayant accompli des études de médecine, il est mobilisé en 1914 dans le Service de santé : cette expérience lui inspire Vie des martyrs (1917) et Civilisation (1918), où l'absurde cruauté des combats est rendue sensible par la description sobre et pathétique des misères quotidiennement observées à l'hôpital parmi les blessés.

« L'ÉVOLUTION DE DUHAMEL Le Parisien Georges Duhamel débute en littérature sous le signe de l'unanimisme, aux côtés de Jules Romains Ayant accompli des études de médecine, il est mobilisé en 1914 dans le Service de santé : cette expérience lui inspire Vie des martyrs (1917) et Civilisation (1918), où l'absurde cruauté des combats est rendue sensible par la description sobre et pathétique des misères quotidiennement observées à l'hôpital parmi les blessés. Après la guerre, la réflexion de l'écrivain gagne en étendue et en généralité.

Bouleversé par le spectacle de la souffrance, il appelle de ses voeux, dans La Possession du monde (1919), la révolution intérieure qui permettrait aux hommes d'y porter remède en instituant « le règne du coeur »; mais il défend aussi la culture, menacée par les entreprises du fanatisme et par les progrès de la civilisation mécanique.

Apôtre d'un humanisme moderne, il met en garde ses contemporains, dans des essais limpides et sages, contre les dangers de toute sorte qui menacent leur dignité, leur sécurité, leur bonheur.

Cette générosité rayonne aussi dans son oeuvre romanesque, dominée par les deux cycles de Salavin (192o-1932) et des Pasquier (1933-1945). LE CYCLE DE SALAVIN Salavin est le personnage principal d'un ensemble de cinq romans qui décrivent sa vie et ses aventures (La Confession de minuit, 192o; Deux Hommes, 1924; Journal de Salavin, 1927; Le Club des Lyonnais, 1929; Tel qu'en lui-mème, r932).

Pitoyable héros, faible, indécis, incapable de maîtriser ses impulsions, de refouler ses mauvais sentiments; point méprisable pourtant, car il est cruellement conscient de sa faiblesse et cherche obstinément les voies d'une échappée vers la grandeur.

L'écrivain ne cache pas sa sympathie fraternelle pour cet être dérisoire et touchant, qui demeure si douloureusement prisonnier de ses chimères; mais il pense que la vraie sagesse consiste à s'accepter tel que l'on est. LE CYCLE DES PASQUIER Les Pasquier sont la chronique, en dix volumes, d'une famille et, par le détail des épisodes qui s'y insèrent, le tableau d'une société.

Mais cette chronique se présente presque tout entière comme l'autobiographie du biologiste Laurent Pasquier, qui retrace les phases de sa formation, les désillusions de sa jeunesse, les étapes de son ascension : dans ce personnage, plus sain et mieux équipé pour la vie que Salavin, Duhamel a mis beaucoup de luimême.

Chaque volume possède une unité et la diversité des thèmes abordés est très grande : dans Le Notaire du Havre (1933) revivent les premières épreuves d'un enfant; dans Le Désert de Bièvres (1936), on assiste à la naissance et à la mort d'une entreprise collective qui fait songer à celle de l'Abbaye; dans Les Maîtres (1937), deux savants s'abandonnent sans merci à leur haine réciproque; dans Cécile parmi nous (1938), une pianiste s'élève à des hauteurs sublimes par la magie de l'art et le pouvoir de la foi.

Œuvre de maturité, Les Pasquier contiennent la somme d'une expérience.. »

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