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L'EXISTENTIALISME ET L'ABSURDE

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L'après-guerre a été marqué par les oeuvres et les fortes personnalités de Sartre et Camus, arbitrairement associés pour un temps sous l'étiquette d'existentialisme qui traduisait un climat philosophique, politique et littéraire nouveau plus que les choix d'un groupe homogène. Limitée au cadre d'une génération, cette tendance a connu un retentissement considérable parce qu'elle s'est exprimée à travers des formes littéraires classiques accessibles à un vaste public en quête de maîtres à penser. I. LE SENTIMENT DE L'EXISTENCE ET L'ABSURDE • A l'origine, influence des philosophies de l'existence de Kierkegaard, Heidegger et Husserl qui montrent l'homme en proie à l'angoisse et à la conscience malheureuse par ta découverte brutale d'une existence irréductible à tout principe rationnel. • Ce sentiment du néant, de l'absurde, entrevu par Malraux, Céline et Kafka, est décrit par Sartre dans La Nausée (1938) et Le Mur (1939) et par Camus dans L'Étranger (1942), Le Mythe de Sisyphe (1943) et Caligula (1944). On y retrouve des points communs : expression, sans pathétique, du désespoir devant une vie inutile, solitude de héros dépourvus de toute espérance morale et religieuse qui ne participent ni à la société dont ils dénoncent l'absurdité, ni à l'histoire qu'ils ne prennent pas en considération. Mais Sartre et Camus, confrontés à la guerre et à l'occupation, apportent à ce sentiment des réponses et des attitudes différentes qu'ils font connaître par le biais d'essais, de romans ou d'oeuvres dramatiques.

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