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LES SATIRIQUES

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Quelques poètes enfin, célèbres en leur temps, un peu oubliés de nos jours, se distinguèrent dans la satire : en particulier Béranger et Barbier. Béranger (1780-1857) s'est rendu populaire, sous l'Empire, en composant des chansons épicuriennes (Le Roi d'Yvetot). Sous la Restauration, il se risque à railler les prêtres, les nobles et les ministres; emprisonné, il passe pour un grand homme et un martyr; une fois libéré, il devient plus prudent et manifeste indirectement son hostilité au régime en célébrant le culte de Napoléon (Parlez-nous de lui, grand'mère). Ce chansonnier, spirituel, parfois mordant ou éloquent, suscita une admiration disproportionnée avec son mérite.

« Quelques poètes enfin, célèbres en leur temps, un peu oubliés de nos jours, se distinguèrent dans la satire : en particulier Béranger et Barbier. Béranger (1780-1857) s'est rendu populaire, sous l'Empire, en composant des chansons épicuriennes (Le Roi d'Yvetot).

Sous la Restauration, il se risque à railler les prêtres, les nobles et les ministres; emprisonné, il passe pour un grand homme et un martyr; une fois libéré, il devient plus prudent et manifeste indirectement son hostilité au régime en célébrant le culte de Napoléon (Parlez-nous de lui, grand'mère).

Ce chansonnier, spirituel, parfois mordant ou éloquent, suscita une admiration disproportionnée avec son mérite. Auguste Barbier (1805-1882) se révéla brusquement en publiant dans la Revue de Paris une pièce satirique, La Curée (1830), où il flagellait les profiteurs du nouveau régime.

Stimulé par le succès, il composa d'autres satires, qui, réunies sous le titre Iambes (1831), furent portées aux nues : à la cupidité et à la bassesse de ses contemporains, le poète opposait les vieilles traditions de grandeur et de gloire.

Barbier possède du mouvement et dé la vigueur : Quand le sanglier tombe et roule sur l'arène, Allons! Allons! les chiens sont rois! Le cadavre est à nous; payons-nous notre peine, Nos coups de dents et nos abois. Allons! nous n'avons plus de valet qui nous fouaille Et qui se pende à notre cou : Du sang chaud, de la chair, allons, faisons ripaille, Et gorgeons-nous tout notre saoul!. »

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