Devoir de Français

Les salons de 1700 à 1750.

Extrait du document

Au temps de la Fronde, les femmes qui voulaient jouer un rôle se lançaient dans les intrigues de l'amour ou de la politique. Sans doute il y eut l'Hôtel de Rambouillet. Mais la marquise ne prétendait à rien de plus qu'à faire régner autour d'elle la délicatesse des manières et les agréments de l'esprit. Maintenant ce sont les femmes qui dirigent et orchestrent la vie intellectuelle. Le préjugé qui s'attachait aux « femmes savantes » s'est dissipé. Les salons ne sont plus seulement des cercles mondains. Ils font la réputation et la carrière des écrivains. Pendant la première moitié du siècle, trois de ces salons ont joui d'un prestige considérable : celui de la DUCHESSE DU MAINE, celui de la MARQUISE DE LAMBERT et celui de MME DE TENCIN.

« Les salons de 1700 à 1750. Au temps de la Fronde, les femmes qui voulaient jouer un rôle se lançaient dans les intrigues de l'amour ou de la politique.

Sans doute il y eut l'Hôtel de Rambouillet.

Mais la marquise ne prétendait à rien de plus qu'à faire régner autour d'elle la délicatesse des manières et les agréments de l'esprit.

Maintenant ce sont les femmes qui dirigent et orchestrent la vie intellectuelle.

Le préjugé qui s'attachait aux « femmes savantes » s'est dissipé.

Les salons ne sont plus seulement des cercles mondains.

Ils font la réputation et la carrière des écrivains.

Pendant la première moitié du siècle, trois de ces salons ont joui d'un prestige considérable : celui de la DUCHESSE DU MAINE, celui de la MARQUISE DE LAMBERT et celui de MME DE TENCIN. Anne Louise de Bourbon, petite-fille de Condé, duchesse du Maine par son mariage avec un fils légitimé de Louis XIV et de Mme de Montespan, rassemble autour d'elle, dès 1699, en son château de Sceaux, une véritable cour.

Elle y organise des réceptions brillantes agrémentées de fêtes nocturnes.

Elle aime à s'entourer d'écrivains nonconformismes: Chaulieu, La Fare, Fontenelle.

Elle accueille VOLTAIRE, qui débute à peine dans la carrière des lettre. Auprès d'elle, Malézieu, mathématicien et poète, joue un rôle analogue à ((lui (lm.

jouait Voiture à l'Hôtel de Rambouillet.

C'est un homme âgé, un témoin du siècle de Louis XIV.

Il joint « une grande imagination à une littérature immense ».

Voltaire se plaît dans sa conversation et apprend par lui à connaître une époque dont il écrira bientôt l'histoire.

A Sceaux, le libertinage intellectuel est en faveur, niais beaucoup moins qu'au Temple, où le grand prieur de Vendôme et ses amis en font leur règle de vie.

Les fêtes de la cour de Sceaux s'interrompent en 1718, lorsque l'ambitieuse duchesse est emprisonnée pour avoir comploté contre le Régent, et reprennent, mais avec moins d'éclat, en 1720, après sa sortie de la Bastille. La marquise de Lambert, dont le salon atteint sa pleine célébrité vers 1710, reprend la tradition précieuse en l'adaptant à son époque.

Sous la Régence, elle s'efforce de réagir contre l'immoralité régnante et le ton de vulgarité qui en est la conséquence.

Elle a des jours de réception différents pour les gens de lettres et les gens de qualité. Mais d'inévitables échanges ont lieu entre les uns et les autres.

Elle est résolument favorable aux modernes. Montesquieu, l'abbé de Saint-Pierre, La Motte-Houdar, Fontenelle, la duchesse du Maine comptent parmi ses familiers.

Les autres grands salons littéraires et philosophiques du siècle se formeront sur le modèle du sien. Mme de Tencin n'a pas les qualités de Mme de Lambert.

Assagie en apparence après une jeunesse scandaleuse elle ouvre, en 1726, un salon qui ne connaîtra tout son éclat qu'une fois disparue Mme de Lambert (1733).

C'est une femme habile, sachant admirablement manoeuvrer, dont la protection est très efficace.

Marivaux lui doit son élection à l'Académie.

Elle s'attache les gens par les services qu'elle leur rend.

Sa société ne comprend pas seulement les anciens familiers de Mme de Lambert, mais de jeunes écrivains à l'esprit novateur, Duclos, Helvétius, Marmontel, et quelques étrangers, lord Bolingbroke, lord Chesterfield.

Son salon prend ainsi une figure cosmopolite et philosophique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles