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Les orateurs et les journalistes de la Révolution

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La discussion des idées nouvelles dans les assemblées révolutionnaires fait naître l'éloquence politique. En même temps, la liberté de la presse émancipe le journalisme. LES ORATEURS DE LA RÉVOLUTION. Au cours des années révolutionnaires, l'éloquence politique a nettement évolué selon les vicissitudes de la lutte : encore académique au début, elle se libère peu à peu de toute contrainte pour devenir essentiellement une arme de combat.

« La discussion des idées nouvelles dans les assemblées révolutionnaires fait naître l'éloquence politique.

En même temps, la liberté de la presse émancipe le journalisme. LES ORATEURS DE LA RÉVOLUTION. Au cours des années révolutionnaires, l'éloquence politique a nettement évolué selon les vicissitudes de la lutte : encore académique au début, elle se libère peu à peu de toute contrainte pour devenir essentiellement une arme de combat. A la Constituante, Mirabeau (1749-1791), fils d'un grand physiocrate, s'impose par sa puissante personnalité.

Son génie d'orateur, servi par des moyens physiques exceptionnels, se déploie dans des discours amples, d'une argumentation solide.

Tout à tour solennel et familier, sarcastique et pathétique, Mirabeau soulève les passions de son auditoire sans se départir lui-même de son sang-froid. A la Législative, le chef des Girondins, Vergniaud (1753-1793), manie une éloquence plus souple, plus mesurée et plus doucement émue.

A la Convention enfin, l'orateur devient un lutteur dont la parole engage les destinées de la nation.

Danton (1759-1794), farouche et brutal, magnétise les foules par ses improvisations fulgurantes; Robespierre (1759-1794), laborieux et catégorique, agit par la logique serrée de son argumentation et par la nerveuse énergie de ses formules.

Son collaborateur Saint-Just (1769-1794) apparaît comme le plus étonnant orateur de cette dernière période : ses discours, lucides et tranchants « comme des coups de hache », donnent, plus encore que ceux de Robespierre, une impression de force concentrée; Saint-Just est plus qu'un homme d'action, c'est un penseur en actes. LES JOURNALISTES DE LA RÉVOLUTION. Le journalisme prend surtout de l'extension à partir de 1791.

Aux revues de l'Ancien Régime, la Gazette de France, le Mercure de France, le Journal des Savants, qui traitaient de sujets littéraires ou scientifiques, la Révolution substituera le journal quotidien, qui traite de l'actualité politique.

De la masse des publicistes révolutionnaires émergent quelques personnalités : André Chénier, Rivarol, Chamfort, qui ont d'autres titres à la notoriété; et surtout Camille Desmoulins (1760-1794).

Avocat au Parlement de Paris, Camille Desmoulins soulève le peuple dès le 12 juillet 1789 et contribue à la prise de la Bastille.

Il rédige presque seul Les Révolutions de France et de Brabant, où il prend à partie la royauté, la noblesse, le clergé.

Député à la Convention, il stigmatise les excès de la Terreur dans Le Vieux Cordelier et il est exécuté avec Danton.

Sa prose, désinvolte et malicieuse, dessine des portraits caricaturaux, décoche le trait qui porte, s'orne volontiers de souvenirs antiques ou d'images expressives; mais elle s'anime d'un souffle généreux dans les pages ardentes ou vengeresses que lui inspirent la haine du despotisme et l'amour du bien public.. »

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