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Les drames romantiques ne présentent-ils que des faiblesses ?

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2°) Les caractères :a) Tous se ressemblent plus ou moins (Hernani = Ruy Blas). b) Ils sont issus non de l'observation, mais de la fantaisie. Il y a en eux et entre eux des oppositions continuelles trop soulignées. c) Leur conduite est en contradiction avec leur caractère et souvent inexpliquée = Ruy Gomez, généreux durant la pièce, est responsable de la mort d'Hernani et de Dona Sol. Don Carlos pardonne et ce chenapan devient un héros de la clémence. Hernani n'est qu'un velléitaire.d) Leur état d'exaltation est inconcevable parce que l'action dur trop longtemps.3°) L'action :a) Le hasard joue un trop grand rôle et provoque des incidents extérieurs ou ramène des dénouements contestables (les billets dans Ruy Blas - Le retour de Don César - La dose de poison pour deux personnes dans Hernani).b) Comique et tragique juxtaposés et non mêlés.c) Trop de coups de théâtre, de reconnaissances, de déguisements, d'identités dissimulées (Hernani est un grand d'Espagne déguisé en bandit qui se déguise en pèlerin) : ce sont des procédés de mélodrame.

« Introduction : a) Il est courant de dénigrer le drame romantique : « Ce qui! y a de bon dans le théâtre romantique, c'est ce qui n'est pas romantique, mais classique ou de tous les temps » écrit Brunetière. b) Alfred de Musset condamnait, dès 1839, les excès du drame : « On trouve aujourd'hui sur la scène les événements les plus invraisemblables entassés comme à plaisir les uns sur les autres, un luxe de décoration inouï et inutile, en un mot des efforts monstrueux, désespérés pour réveiller notre indifférence et qui n'y peuvent réussir ». c) Le drame romantique n'aurait-il que des faiblesses ? I.

— Les faiblesses : 1°) Les sujets : a) Le plus souvent invraisemblables; où Hernani proscrit a-t-il pu connaître Dona Sol ? Comment Ruy Blas devenu ministre n'a-til pas pu réduire Don Salluste à l'impuissance ? Pourquoi celui-ci suppose-t-il que Ruy Blas deviendra l'amant de la reine ? b) Sauf dans Hernani, les grandes figures de l'histoire sont invisibles (Richelieu dans Marion de Lorme) ou au second plan.

Maria de Neubourg était une reine violente à qui Hugo a prêté les sentiments de la première femme de Philippe II. c) La couleur historique n'est que dans les détails extérieurs, non dans les âmes. 2°) Les caractères : a) Tous se ressemblent plus ou moins (Hernani = Ruy Blas). b) Ils sont issus non de l'observation, mais de la fantaisie.

Il y a en eux et entre eux des oppositions continuelles trop soulignées. c) Leur conduite est en contradiction avec leur caractère et souvent inexpliquée = Ruy Gomez, généreux durant la pièce, est responsable de la mort d'Hernani et de Dona Sol.

Don Carlos pardonne et ce chenapan devient un héros de la clémence. Hernani n'est qu'un velléitaire. d) Leur état d'exaltation est inconcevable parce que l'action dur trop longtemps. 3°) L'action : a) Le hasard joue un trop grand rôle et provoque des incidents extérieurs ou ramène des dénouements contestables (les billets dans Ruy Blas — Le retour de Don César — La dose de poison pour deux personnes dans Hernani). b) Comique et tragique juxtaposés et non mêlés. c) Trop de coups de théâtre, de reconnaissances, de déguisements, d'identités dissimulées (Hernani est un grand d'Espagne déguisé en bandit qui se déguise en pèlerin) : ce sont des procédés de mélodrame. d) Abus d'une mise en scène « criarde » Tombeau — moines en cagoule — cercueil. 4°) La forme : Abus de monologues interminables — style trop oratoire — trop de lyrisme : le poète ne disparaît pas assez derrière son oeuvre, surtout après 1830. II — Les qualités : 1°) Les sujets.

Ils restent attachants surtout pour le public populaire auquel ils s'adressent. 2°) L'action vivante garde dans la variété une unité, surtout dans Chatterton où les règles classiques sont respectées. 3°) Les personnages.

Lorenzaccio demeure une réussite : Musset a réalisé dans le caractère même de son héros, d'une grande complexité, le mélange du grotesque et du sublime. 4°) Enfin la forme demeure le plus souvent éclairante (duos lyriques, etc.). »

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