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Les chansons de geste.

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Le XIe siècle offre des conditions particulièrement favorables à l'éclosion d'une littérature épique. De grands événements se produisent, propres à susciter l'enthousiasme : expéditions en Espagne, conquête de l'Angleterre (1066), première croisade (1095-1099) . La classe aristocratique et combattante jouit d'un immense prestige. L'Église donne pour mission à la chevalerie la sauvegarde de la foi. Telle est l'atmosphère dans laquelle se sont développées les chansons de geste. On désigne sous ce nom des poèmes racontant des aventures de chevalerie qui se seraient déroulées au temps de Charlemagne ou de son fils Louis, exceptionnellement au temps de Clovis, Charles Martel ou Charles le Chauve. Il nous reste environ quatre-vingts chansons de geste, qui nous sont souvent parvenues en plusieurs versions. Elles ont entre mille et dix-huit mille vers, groupés en strophes ou laisses, de longueur inégale, la laisse étant caractérisée par le retour de la même assonance à la fin de chacun des vers qui la constituent. Ces poèmes étaient psalmodiés avec accompagnement de vielle par des jongleurs.


« Les chansons de geste. Le XIe siècle offre des conditions particulièrement favorables à l'éclosion d'une littérature épique.

De grands événements se produisent, propres à susciter l'enthousiasme : expéditions en Espagne, conquête de l'Angleterre (1066), première croisade (1095-1099) .

La classe aristocratique et combattante jouit d'un immense prestige. L'Église donne pour mission à la chevalerie la sauvegarde de la foi.

Telle est l'atmosphère dans laquelle se sont développées les chansons de geste. On désigne sous ce nom des poèmes racontant des aventures de chevalerie qui se seraient déroulées au temps de Charlemagne ou de son fils Louis, exceptionnellement au temps de Clovis, Charles Martel ou Charles le Chauve.

Il nous reste environ quatre-vingts chansons de geste, qui nous sont souvent parvenues en plusieurs versions.

Elles ont entre mille et dix-huit mille vers, groupés en strophes ou laisses, de longueur inégale, la laisse étant caractérisée par le retour de la même assonance à la fin de chacun des vers qui la constituent.

Ces poèmes étaient psalmodiés avec accompagnement de vielle par des jongleurs. Les chansons de geste interprètent et embellissent les faits qu'elles rapportent.

Elles attribuent à des personnages qui sont censés vivre vers l'an 800, la mentalité de chevaliers des XIe et XIIe siècles.

Le problème de leur origine a soulevé diverses hypothèses.

Celle de Joseph Bédier part de cette constatation que l'action des chansons de geste se situe presque toujours sur les grands itinéraires que suivaient les pèlerins se rendant à Compostelle> à Rome ou à Jérusalem.

Dans les sanctuaires qui jalonnent ces routes, le souvenir des grands personnages de l'époque carolingienne s'était conservé.

Leurs exploits amplifiés étaient racontés aux pèlerins pour les divertir et pour stimuler leur zèle.

Charlemagne et ses barons, représentés comme les champions de la chrétienté, étaient proposés en exemples.

Ainsi les chansons de geste seraient nées à l'occasion des pèlerinages.

Il se peut qu'elles soient plus simplement l'aboutissement d'un long travail littéraire antérieur, dont il reste quelques traces comme cette Vita Caroli (Vie de Charles) écrite par EGINHARD peu de temps après la mort de l'empereur.

En tout cas, elles ressortissent à un art relativement savant, et leurs auteurs sont pénétrés de culture latine. Elles nous introduisent dans un monde féodal restreint, où l'on trouve toujours sinon les mêmes personnages, du moins les mêmes lignées.

On les groupe en trois cycles ou gestes : 1.

La Geste de Charlemagne ou Geste du roi est consacrée aux exploits et aventures de Charlemagne et de ses fils.

A cette geste appartiennent La Chanson de Roland, Le Pèlerinage de Charlemagne, Mainet, Huon de Bordeaux, Berthe aux grands pieds. 2.

La Geste de Garin de Montglane met en scène des seigneurs du Midi qui, se substituant aux carolingiens défaillants, reprennent pour leur compte la lutte contre les infidèles.

Le personnage central de cette geste est un descendant de Garin, Guillaume d'Orange appelé aussi Guillaume-auCourb-Nez (au nez déformé), redoutable guerrier, continuateur de Charlemagne Les autres héros de la geste, Girard de Vienne, Aimeri de Narbonne, Vivien, sont à des titres divers apparentés à Guillaume.

Les principaux poèmes de cette geste sont Le Charroi de Nîmes, Le Moniage Guillaume, Aliscans, Girard de Vienne, Aimeri de Narbonne. 3.

La Geste de Doon de Mayence raconte des conflits féodaux et particulièrement la lutte menée contre Charles par Doon et ses descendants : Ogier le Danois, Renaud de Montauban et ses frères (les quatre fils Aymon). A cette geste on rattache des histoires de révolte et de vengeance, dont les héros n'appartiennent pas à la lignée de Doon : Gormond et Isembart, Raoul de Cambrai, Girard de Roussillon.. »

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