LECONTE DE LISLE
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Né à l'île Bourbon (La Réunion), Charles LECONTE DE LISLE y passe ses premières années. Il y fera ensuite deux longs séjours, dont le dernier se termine en 1845. A cette date, il s'installe à Paris comme rédacteur d'un journal fouriériste, La Démocratie pacifique. Il végète dans le journalisme, et connaît des difficultés matérielles d'autant plus grandes, que l'abolition de l'esclavage pour laquelle il a lutté, entraîne la ruine de ses parents, qui cessent de lui envoyer des subsides. Le coup d'État de 1851 lui ôte ses illusions sur la possibilité d'éduquer le peuple. Il se laisse gagner par le pessimisme, renonce à l'action, et se consacre entièrement à la littérature. Bien que les poètes du Parnasse contemporain le considèrent comme le plus grand d'entre eux, il reste jusque vers 1870 relativement ignoré. La Troisième République lui apporte enfin avec la célébrité l'aisance matérielle, en faisant de lui le bibliothécaire du Sénat, et veut bien oublier que sous le régime précédent, il ne s'est pas gardé pur de toute compromission. Hautain, d'une froideur extrême, « glorieusement inabordable », il joue son rôle de grand homme. C'est à lui qu'échoit l'honneur, en 1886, de remplacer Victor Hugo à l'Académie française.
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