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LE THÉÂTRE CLASSIQUE

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C'est au XVIIe siècle que le théâtre acquiert en France ses lettres de noblesse. Cet épanouissement relève d'une triple influence : celle de la comedia espagnole, de la commedia dell'arte italienne et du drame élisabéthain. Mais sous l'emprise d'un classicisme triomphant, le théâtre français opte pour la pureté et la sobriété des moyens d'expression. Il rejette les fantaisies de la comédie de cape et d'épée espagnole, l'intrigue échevelée et les caractères stéréotypés de l'Italie ainsi que les bouffonneries ou les fureurs du théâtre anglais. En définitive, le théâtre classique répond à une volonté — marquée par les édits de 1641 — de rompre avec la licence et aux tendances d'un public attaché aux valeurs d'ordre, de clarté et de rigueur intellectuels et aussi de lucidité et d'exigence intérieures. Si la farce conserve ses tréteaux sur le Pont-Neuf, si la commedia dell'arte garde un public en France, le théâtre classique s'épanouit à l'Hôtel de Bourgogne, avec les Comédiens du Roi, ou à la salle du Palais-Royal, que les Italiens partagent avec Molière.

« LE THÉÂTRE CLASSIQUE C'est au XVIIe siècle que le théâtre acquiert en France ses lettres de noblesse.

Cet épanouissement relève d'une triple influence : celle de la comedia espagnole, de la commedia dell'arte italienne et du drame élisabéthain.

Mais sous l'emprise d'un classicisme triomphant, le théâtre français opte pour la pureté et la sobriété des moyens d'expression.

Il rejette les fantaisies de la comédie de cape et d'épée espagnole, l'intrigue échevelée et les caractères stéréotypés de l'Italie ainsi que les bouffonneries ou les fureurs du théâtre anglais.

En définitive, le théâtre classique répond à une volonté — marquée par les édits de 1641 — de rompre avec la licence et aux tendances d'un public attaché aux valeurs d'ordre, de clarté et de rigueur intellectuels et aussi de lucidité et d'exigence intérieures.

Si la farce conserve ses tréteaux sur le Pont-Neuf, si la commedia dell'arte garde un public en France, le théâtre classique s'épanouit à l'Hôtel de Bourgogne, avec les Comédiens du Roi, ou à la salle du PalaisRoyal, que les Italiens partagent avec Molière. Après quelques tâtonnements, le théâtre français trouve son équilibre grâce à une étonnante conjonction, celle des trois grands dramaturges : Corneille, Racine et Molière.

D'un commun accord, ils rejettent les mises en scène trop compliquées, optent pour les fameuses trois unités, plient l'intrigue à trois ou cinq actes et renoncent aux intermèdes bouffons ou musicaux.

L'action doit être «simple», «chargée de peu de matière», dépouillée des duels, supplices et enlèvements.

Le discours suffit à rendre l'intensité dramatique et la profondeur psychologique.

A quelques exceptions près (comme le Cid), Corneille, avec Horace, Cinna, Polyeucte, ou Racine, avec Andromaque, Britannicus, Bérénice, Phèdre, Athalie, Esther, choisissent leurs sujets dans l'Antiquité ou les Ecritures.

Ils instaurent une conception originale du tragique fondée sur une méditation de l'Histoire.

Avec Molière, la comédie atteint un niveau jamais connu encore.

Sans renoncer complètement à la farce, elle s'enrichit de l'analyse des moeurs et de l'étude des caractères ; des pièces comme l'Avare, le Misanthrope, Tartuffe ,les Femmes savantes constituent des remises en cause de certains aspects de la société. Au XVIIIe siècle, le théâtre classique ne tarde pas à s'étioler.

Crébillon, Voltaire cèdent à la tentation du pathétique et délaissent un tragique rejeté par un siècle qui croit au bonheur et aux droits naturels.

Quant à la comédie, encore brillante avec Regnard et Le Sage, elle sombre dans le «larmoyant» .

C'est finalement l'opéra qui répond le mieux aux aspirations d'un nouveau public.. »

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