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Le théâtre à l'époque romantique.

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Le romantisme a précipité le déclin des anciens genres dramatiques, mais il ne les a pas complètement ruinés. Et même, une fois passés les temps héroïques du romantisme, la tragédie retrouve soudain une faveur passagère avec la Lucrèce de Ponsard. Il est vrai que cette pièce est soutenue par le talent de l'interprète, la tragédienne Rachel. Quant à la traditionnelle comédie de moeurs, Scribe la maintient vivante. Cet auteur d'une prodigieuse fécondité (il fit jouer plus de trois cent cinquante pièces) incarne, en même temps que l'esprit bourgeois, l'opposition au romantisme Sa popularité, qui fut grande, ne lui a pas survécu.

« Le théâtre à l'époque romantique. Le romantisme a précipité le déclin des anciens genres dramatiques, mais il ne les a pas complètement ruinés. Et même, une fois passés les temps héroïques du romantisme, la tragédie retrouve soudain une faveur passagère avec la Lucrèce de Ponsard.

Il est vrai que cette pièce est soutenue par le talent de l'interprète, la tragédienne Rachel.

Quant à la traditionnelle comédie de moeurs, Scribe la maintient vivante.

Cet auteur d'une prodigieuse fécondité (il fit jouer plus de trois cent cinquante pièces) incarne, en même temps que l'esprit bourgeois, l'opposition au romantisme Sa popularité, qui fut grande, ne lui a pas survécu. La transition entre le théâtre classique et le drame romantique est assurée par la tragédie historique et par le mélodrame.

Des versificateurs consciencieux, qui sont en même temps de bons dramaturges, Ancelot, Pierre Lebrun, CASIMIR DELAVIGNE, Alexandre Soumet, ont fait l'éphémère fortune de la tragédie historique.

Ils choisissent des sujets résolument modernes : Louis XI (Ancelot), Marie Stuart (Lebrun), Les Vêpres siciliennes (Delavigne), Jeanne d'Arc (Soumet).

Ils n'ignorent pas les modèles étrangers, Shakespeare, Schiller, et tâchent parfois de s'en inspirer, mais ils gardent les yeux fixés sur la tragédie de Voltaire et ils ne font guère que la rajeunir.

Le mélodrame offre l'avantage de n'avoir derrière lui aucune tradition, puisqu'il date seulement de l'époque révolutionnaire Uniquement soucieux de provoquer l'attendrissement ou l'épouvante, il n'est pas exigeant sur le choix des moyens.

Avec ses intrigues compliquées, ses personnages conventionnels, il s'écarte délibérément de la vraisemblance.

Pixérécourt, qui a créé le genre, aura bientôt une pléiade d'imitateurs : Ducange, Anicet Bourgeois, Bouchardy, Dennery, Paul Féval. Le mélodrame se joue surtout dans les salles du boulevard du Temple, surnommé pour cette raison « le boulevard du crime ».

Il conservera pendant tout le mule siècle la faveur du public populaire. La rénovation du théâtre entreprise par les romantiques a donc été préparée par des tentatives antérieures.

Leur théorie du drame est esquissée par Stendhal (Racine et Shakespeare), mise au point par Hugo (Préface de Cromwell) et par Vigny (Lettre à Lord * * * , Avant-propos de La Maréchale d' Ancre).

Le drame romantique rejette comme contraires à la vérité les unités de temps et de lieu.

Il mêle « le grotesque au sublime ».

Il développe des intrigues complexes.

Il insiste sur la couleur locale.

Il s'efforce d'avoir une portée philosophique ou symbolique.

Sa vogue a été très limitée dans le temps.

La production dramatique de Victor Hugo s'étend seulement sur les années 1827 à 1843, et la plupart des pièces de Dumas et de Vigny se situent entre ces deux dates. Il n'existe pas de comédie romantique et il ne saurait en exister, étant donné le principe du mélange des genres.

Les pièces de Mérimée et de Musset ne sont pas véritablement des comédies.

Elles ressortissent à un théâtre libre, proche de la fantaisie shakespearienne.

Les analyses fines, l'humour léger y tiennent la plus grande place. Quelquefois, par exemple dans Les Caprices de Marianne, On ne badine pas avec l' amour, le tragique éclate, après avoir longtemps couvé.. »

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