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Le cosmopolitisme romantique.

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Le mouvement de cosmopolitisme littéraire, qui avait pris naissance au XVIIIe siècle, s'amplifie à la faveur de l'émigration et des guerres, qui mettent en contact tous les peuples de l'Europe. C'est toujours la littérature anglaise qui retient le plus l'attention des Français. Le roman noir avec ses inventions terrifiantes inspire non seulement les faiseurs de mélodrames, mais parfois aussi certains auteurs de premier plan : Nodier, Balzac, Hugo, George Sand. Les poèmes d'Ossian, admirés et vantés par Chateaubriand, Mme de Staël, Lamartine, développent dans notre littérature la disposition à la mélancolie, le goût des paysages brumeux et lunaires, le sens du fantastique. Stendhal affirme qu'il existe un « combat à mort entre le système tragique de Racine et celui de Shakespeare », et naturellement il prend parti pour Shakespeare. Victor Hugo s'évertue à composer un drame shakespearien, Cromwell. Vigny adapte Othello. Mais seul de tous les romantiques, Musset avec son Lorenzaccio retrouvera la manière du grand dramaturge anglais. Walter Scott et Byron jouissent d'un immense prestige. L'influence da premier s'exerce plus particulièrement sur le roman historique. Le second incarne l'idéal romantique du héros fatal et désenchanté.

« Le cosmopolitisme romantique. Le mouvement de cosmopolitisme littéraire, qui avait pris naissance au XVIIIe siècle, s'amplifie à la faveur de l'émigration et des guerres, qui mettent en contact tous les peuples de l'Europe. C'est toujours la littérature anglaise qui retient le plus l'attention des Français.

Le roman noir avec ses inventions terrifiantes inspire non seulement les faiseurs de mélodrames, mais parfois aussi certains auteurs de premier plan : Nodier, Balzac, Hugo, George Sand.

Les poèmes d'Ossian, admirés et vantés par Chateaubriand, Mme de Staël, Lamartine, développent dans notre littérature la disposition à la mélancolie, le goût des paysages brumeux et lunaires, le sens du fantastique.

Stendhal affirme qu'il existe un « combat à mort entre le système tragique de Racine et celui de Shakespeare », et naturellement il prend parti pour Shakespeare.

Victor Hugo s'évertue à composer un drame shakespearien, Cromwell.

Vigny adapte Othello.

Mais seul de tous les romantiques, Musset avec son Lorenzaccio retrouvera la manière du grand dramaturge anglais.

Walter Scott et Byron jouissent d'un immense prestige.

L'influence da premier s'exerce plus particulièrement sur le roman historique.

Le second incarne l'idéal romantique du héros fatal et désenchanté. Malgré les efforts de Mme de Staël, les Français ne se familiarisent que lentement avec la littérature allemande, exception faite de Schiller, avec lequel ils se sentent des affinités de goût et auquel ils savent gré d'avoir si noblement exprimé, dans Guillaume Tell, les réactions de l'homme libre aux prises avec la tyrannie.

Le renom de Goethe est considérable, mais en dehors de Werther on connaît mal son oeuvre, même Faust, du moins jusqu'en 1828, date à laquelle Nodier en donne une traduction et Nerval une adaptation. L'idée que les romantiques français se font de l'Allemagne est fort conventionnelle.

A travers l'oeuvre peinte ou gravée des artistes d'autrefois, Holbein, Dürer, à travers les ballades de Bürger et les contes d'Hoffmann, l'Allemagne leur offre la séduction de son réalisme fantastique et de ses légendes.

Ils la voient aussi, par les yeux de Mme de Staël, sous ,un aspect sentimental et poétique.

« La vieille Allemagne, notre mère à tous », s'écrie avec attendrissement Gérard de Nerval.

Musset, lecteur assidu d'Hoffmann et de Jean-Paul Richter, situe à Munich l'action de Fantasio.

Pour lui comme pour Nerval, l'Allemagne est le pays de la douce rêverie, des imaginations contemplatives, des coeurs candides. La France a toujours entretenu des rapports étroits avec l'Italie, mais plus particulièrement à l'époque romantique. Malgré la longueur du trajet (vingt-huit jours pour aller de Paris à Rome) beaucoup de Français entreprennent le voyage.

Chateaubriand, Stendhal, Lamartine, George Sand, Musset ont séjourné en Italie, tantôt pour des raisons professionnelles, tantôt pour leur plaisir.

Ils en évoquent volontiers l'atmosphère, surtout Stendhal, qui éprouve pour ce pays une véritable passion.

Sous leur plume, certains noms de grands écrivains italiens reviennent fréquemment : Dante, Pétrarque, Boccace, Manzoni.

Mais leur dette envers ces écrivains est en général peu considérable et leurs sources littéraires, pour ce qui concerne l'Italie, sont le plus souvent des ouvrages de second ordre, études historiques ou récits de voyages.

L'agitation politique qui règne en Italie, les complots qui s'y trament, la vie des sociétés secrètes excitent les imaginations.

Exilée en France, la princesse Belgiojoso doit son prestige mondain autant à son passé de conspiratrice qu'à son étrange beauté. L'Espagne littéraire, pour beaucoup de Français d'alors, se résume à Don Quichotte.

On connaît aussi le Romancero, les pièces de Calderon et de Lope de Vega, mais par des traductions souvent fragmentaires.

Musset ne voit dans l'Espagne que le pays des passions violentes.

Hugo, à ses débuts, la travestit sous un déguisement oriental.

Son évocation de l'Espagne, encore très fantaisiste dans Hernani et Ruy Blas, devient plus exacte dans La Légende des siècles.

Théophile Gautier réussit à faire 'passer dans ses vers quelque chose du réalisme espagnol.

Mais de tous les romantiques, Mérimée est celui qui a le mieux pénétré l'âme de l'Espagne. L'Orient est à la mode.

Chateaubriand et Byron en popularisent l'image.

La guerre de l'indépendance hellénique passionne l'opinion, inspire des peintres et des poètes, Delacroix, Hugo.

Les villes à minarets, le mystère de l'âme turque, le courage des Grecs révoltés, quoi de plus excitant pour des imaginations éprises de couleur locale?. »

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