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L'art de NICOLAS BOILEAU

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NICOLAS BOILEAU est le quinzième enfant d'un greffier au Parlement de Paris. Orphelin de mère à un an, il est élevé durement par une vieille domestique. Il se destine au métier d'avocat, mais la mort de son père le met en possession d'une fortune qui le dispense d'exercer sa profession. Il se fait désormais appeler Despréaux, du nom d'une terre familiale. Par son frère Gilles, écrivain déjà en renom, il est introduit auprès de Chapelain, qui facilite ses débuts. Puis il se lie avec un groupe de libertins, auquel appartient Molière et dont la personnalité alors la plus marquante est le philosophe La Mothe le Vayer. Il fait la connaissance de Racine. Il écrit des satires, dans lesquelles il se permet de tourner en dérision des personnages plus ou moins officiels. Son humeur médisante est assez mal jugée. Il passe pour un « jeune étourdi ». Bientôt il s'assagit. Songeant à sa carrière, il délaisse pour des compagnies plus sérieuses les libertins et les écrivains bohèmes qu'il rencontrait dans des cabarets comme celui de la Croix-Blanche. Il obtient la protection de Mme de Montespan, se fait présenter au roi, et en 1677, il est nommé, en même temps que Racine, historiographe du roi, avec des appointements considérables, deux mille écus. Il entre à l'Académie en 1684 et il achète, l'année suivante, à Auteuil, une maison de campagne, où il fait de fréquents séjours. Après 1690, il s'abstient de paraître à la cour. Sa production littéraire s'est beaucoup ralentie. Mais il retrouve son humeur de polémiste pour reprendre contre Charles Perrault la défense des anciens, déjà amorcée dans L'Art poétique et pour s'attaquer à la doctrine des jésuites et à leur politique envahissante. Dans ses conversations avec quelques intimes, il amplifie rétrospectivement son rôle littéraire, créant ainsi sa propre légende. En 1705, il vend sa maison d'Auteuil et réintègre son logis du cloître Notre-Dame, où, perclus d'infirmités, il passe ses dernières années.

« NICOLAS BOILEAU NICOLAS BOILEAU est le quinzième enfant d'un greffier au Parlement de Paris.

Orphelin de mère à un an, il est élevé durement par une vieille domestique.

Il se destine au métier d'avocat, mais la mort de son père le met en possession d'une fortune qui le dispense d'exercer sa profession.

Il se fait désormais appeler Despréaux, du nom d'une terre familiale. Par son frère Gilles, écrivain déjà en renom, il est introduit auprès de Chapelain, qui facilite ses débuts.

Puis il se lie avec un groupe de libertins, auquel appartient Molière et dont la personnalité alors la plus marquante est le philosophe La Mothe le Vayer.

Il fait la connaissance de Racine.

Il écrit des satires, dans lesquelles il se permet de tourner en dérision des personnages plus ou moins officiels.

Son humeur médisante est assez mal jugée.

Il passe pour un « jeune étourdi ». Bientôt il s'assagit.

Songeant à sa carrière, il délaisse pour des compagnies plus sérieuses les libertins et les écrivains bohèmes qu'il rencontrait dans des cabarets comme celui de la Croix-Blanche.

Il obtient la protection de Mme de Montespan, se fait présenter au roi, et en 1677, il est nommé, en même temps que Racine, historiographe du roi, avec des appointements considérables, deux mille écus.

Il entre à l'Académie en 1684 et il achète, l'année suivante, à Auteuil, une maison de campagne, où il fait de fréquents séjours.

Après 1690, il s'abstient de paraître à la cour. Sa production littéraire s'est beaucoup ralentie.

Mais il retrouve son humeur de polémiste pour reprendre contre Charles Perrault la défense des anciens, déjà amorcée dans L'Art poétique et pour s'attaquer à la doctrine des jésuites et à leur politique envahissante.

Dans ses conversations avec quelques intimes, il amplifie rétrospectivement son rôle littéraire, créant ainsi sa propre légende.

En 1705, il vend sa maison d'Auteuil et réintègre son logis du cloître Notre-Dame, où, perclus d'infirmités, il passe ses dernières années. PRINCIPALES ŒUVRES 1.

ŒUVRES DE JEUNESSE. Dialogue des héros de romans (1666). Cet ouvrage tourne en dérision la littérature précieuse. Satires I à VII (1666).

Boileau hésitait à les publier.

Mais il en laissait circuler des copies.

Les Satires finirent par être publiées à son insu.

Il s'empressa d'en donner à son tour une édition, avec de nombreuses corrections dictées par la prudence. I.

Imitant Juvénal, le poète annonce son intention de quitter la ville, n'y trouvant que des sujets de mécontentement.— II.

A M.

de Molière (1664) : la rime et la raison.

— III.

Le repas ridicule (1665).

Ce thème réaliste avait déjà été traité par Horace et Régnier.

— IV.

A M.

l'abbé Le Vayer : les folies humaines.

— V.

A M.

le marquis de Dangeau : sur la noblesse.

— VI.

Les embarras de Paris.

— VII.

Sur la poésie satirique. Satires VIII et IX (1668). VIII.

Sur l'homme.

Son infériorité par rapport aux animaux IX.

A son esprit : attaqué pour l'audace de son recueil de 1666, Boileau présente sa défense. 2.

ŒUVRES DE MATURITÉ. L'Art poétique (1674). Chant I.

Principes généraux : être inspiré, aimer la raison, suivre la voie tracée par Malherbe, prendre conseil d'un « sage ami ».

— Chant II.

Les genres secondaires : idylle, élégie, ode, sonnet, épigramme, rondeau, ballade, madrigal, satire, vaudeville, chanson.

— Chant III.

La tragédie : elle doit suivre les règles, éviter le romanesque, ne pas présenter des héros trop parfaits.

L'épopée : c'est un récit héroïque, rehaussé de fictions agréables et qui doit proscrire le merveilleux chrétien.

La comédie : elle doit être fondée sur l'étude de l'âme humaine et ne pas tomber dans la farce.

— Chant IV.

Conseils de bon sens et de moralité. Épîtres I à IV (1674.

Elles figuraient, ainsi que les quatre premiers chants du Lutrin, dans le même recueil que L'Art poétique). L'Épître I et l'Épître IV (qui célèbre le passage du Rhin) sont adressées au roi. Le Lutrin (1674-1683). Épopée burlesque (en six chants) dont le sujet, une querelle de chanoines, fut suggéré à Boileau chez le président Lamoignon. Épîtres V à IX (publiées en 1683, avec les deux derniers chants du Lutrin). V.

Éloge de la médiocrité.

— VI.

Sur les plaisirs champêtres.

—VII.

Sur l'utilité des ennemis (pour réconforter Racine après l'échec de Phèdre.

— VIII.

Compliments au roi après ses victoires.

— IX.

Le vrai en littérature. 3.

ŒUVRES DE VIEILLESSE. Ode sur la prise de Namur (1693).

Elle est accompagnée d'un Discours sur l'ode. Satire X (1694) : contre les femmes.

Réflexions sur Longin (1694). Boileau y répond « par occasion » à quelques « objections de Charles Perrault contre Homère et Pindare ». Épître X.

A mes vers (1695). Épître XI.

A mon jardinier (1696).. »

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