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LA SENSIBILITÉ DE CHATEAUBRIAND

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Sa vie affective est dominée par un goût immodéré de la rêverie. a connu d'abord « le vague des passions » tourment de l'âme adolescente, qui souffre du contraste entre son rêve d'une vie ardente et la médiocrité du réel. Chateaubriand montre par l'exemple de René les ravages que peut provoquer ce sentiment, les solutions de désespoir auxquelles il risque de conduire.

« • LA SENSIBILITÉ DE CHATEAUBRIAND Sa vie affective est dominée par un goût immodéré de la rêverie.

a connu d'abord « le vague des passions » tourment de l'âme adolescente, qui souffre du contraste entre son rêve d'une vie ardente et la médiocrité du réel. Chateaubriand montre par l'exemple de René les ravages que peut provoquer ce sentiment, les solutions de désespoir auxquelles il risque de conduire. A l'inverse de son héros, Chateaubriand ne s'abandonne pas au destin.

On a pu le définir comme « un homme de désir et d'orgueil ».

Il cherche obstinément le bonheur.

Il le place surtout dans l'amour, mais il ne dédaigne pas la gloire.

Les années ne parviennent pas à calmer cette soif de bonheur.

« Inutilement je vieillis, écrit-il; je rêve encore mille chimères.

» En fait, Chateaubriand fut un homme comblé.

Il a occupé la première place parmi les écrivains de son temps.

Sous la Restauration, il a joui d'une situation politique importante.

Il a toujours trouvé des femmes empressées à lui plaire, depuis Charlotte Ives, la petite Anglaise des jours d'exil qui, ne le sachant pas marié rêvait de l'épouser, jusqu'à Juliette Récamier, qui entoura sa vieillesse d'attentions affectueuses. Il a pourtant un vrai motif de tristesse.

Il est obsédé par la pensée de la mort.

Elle l'attire autant qu'elle l'effraie.

Elle intervient au milieu de ses méditations et se mêle tragiquement à ses.

joies.

Quelquefois, cette pensée le plonge dans l'accablement.

Mais en général, il y trouve plutôt un motif d'exaltation, une invitation à jouir de la vie.

C'est pourquoi son imagination est si souvent cruelle.

Il semble considérer que la mort d'autrui est pour le survivant une victoire.

Il se plaît aux histoires d'amour qui se terminent tragiquement.

Atala et Velléda meurent de l'excès de leur amour.

Chactas et Eudore éprouvent, au milieu de leurs regrets, la secrète fierté des drames provoqués par eux. Il se drape dans son désenchantement comme dans une parure.

Il s'est composé un personnage, celui du « beau ténébreux », auquel il sera fidèle toute sa vie.

Il affecte l'ennui, une sorte de noble désespoir.

Il adore se mettre en scène.

Il le fait avec une vanité naïve dont on peut sourire, mais qui n'est jamais exempte de grandeur.. »

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