LA ROYAUTÉ DU METTEUR EN SCÈNE
Extrait du document
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Antoine et Lugné-Poe, en secouant les routines et en favorisant l'éclosion de jeunes talents,
avaient conféré au metteur en scène une importance inconnue jusqu'alors.
Avec Jacques
Copeau et ses successeurs, Georges Pitoëff, Charles Dullin, Louis Jouvet et Gaston Baty, qui
furent un moment fédérés en « Cartel des Quatre », le metteur en scène est promu à une
véritable royauté.
Il relègue à l'arrière-plan le comédien, parfois même l'auteur, et se présente
au public comme un « animateur », un maître de goût pour tout ce qui concerne la mise en
scène, le jeu des acteurs et le choix des pièces.
Malgré la diversité de leurs tendances, tous les animateurs ont travaillé dans le même sens : ils ont restauré le
prestige du théâtre français en l'élevant au rang d'un art probe qui, loin d'être la copie servile de la réalité,
recherche une vérité profonde à travers d'inévitables conventions..
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