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La Réforme : de Luther à Bach

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Le titre de ce chapitre pourra surprendre : pourquoi marquer le début d'une vaste période de l'histoire musicale du nom d'un homme qui n'était pas un musicien de profession ? Et pourtant ce titre est justifié. C'est bien à partir de la réforme luthérienne que l'Allemagne a trouvé sa personnalité dans le monde de l'art sonore, qu'elle a découvert son âme et s'est affranchie des liens qui la réduisaient à l'état de vassale des pays alors en tête du mouvement musical, la France et l'Italie.       Ce n'est pas que l'Allemagne n'ait eu auparavant de bons Musikanten, mais elle suivait à distance respectueuse le chemin tracé par d'autres. Les Minnesänger avaient été les continuateurs des troubadours et des trouvères. Wolfram von Eschenbach l'a reconnu lui-même. Au XIVe siècle, l'art germanique est en retard de cinquante ans sur celui de ses voisins de l'ouest et du sud. Cela tient peut-être au fait que la musique de l'époque était avant tout vocale et que les Allemands étaient médiocrement doués pour le chant. Les compositeurs tudesques les plus notoires de la fin du XVe et du commencement du XVIe siècle, Agricola et Heinrich Isaac, parcourent une carrière toute semblable à celle des franco-flamands et séjournent longtemps en Italie. On distingue mal l'influence de leur pays d'origine sur leur art, très parent de celui des Néerlandais.   

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