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LA COMÉDIE HUMAINE DE BALZAC

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Balzac a réparti les oeuvres qui composent La Comédie humaine en Études de moeurs, Études philosophiques et Études analytiques. Les Études analytiques ne comportent guère que la Physiologie du Mariage. Les Études philosophiques sont beaucoup plus importantes et s'ordonnent toutes autour d'une idée centrale. Les Études de moeurs, qui sont les plus nombreuses, se répartissent en Scènes de la vie privée, Scènes de la vie de province, Scènes de la vie parisienne, Scènes de la vie politique, Scènes de la vie militaire, Scènes de la vie de campagne; elles constituent, selon le romancier, « l'assise » de l'édifice. A Les Études philosophiques. Balzac a voulu peindre, dans ses romans philosophiques, « les ravages de la pensée ». Il entend par pensée toute idée violente qui accapare l'être tout entier : « Les passions, les vices, les occupations extrêmes, les douleurs, les plaisirs sont des torrents de pensée. » Selon lui, la pensée consume ceux qu'elle inspire; ses héros se brûlent à la flamme de la passion ou du génie qu'ils nourrissent en eux; leur activité, souvent dangereuse pour autrui, est presque toujours funeste pour eux-mêmes; ils meurent précocement, ruinés par leur effort, tandis que des êtres moins doués ou moins ardents sont assurés, sauf accident, d'une longue vie. Il illustre cette fatalité tragique dans La Peau de chagrin, dans La Recherche de l'Absolu, où des personnages se condamnent eux-mêmes à mort en s'abandonnant à une frénésie de jouissance ou de puissance. Lui-même a pris conscience, en se lançant à corps perdu dans la création littéraire, qu'il s'exposait à un sort semblable; la thèse de ses romans philosophiques se trouve en quelque sorte vérifiée par l'exemple de son existence fiévreuse et épuisante.

« Balzac a réparti les œuvres qui composent La Comédie humaine en Études de moeurs, Études philosophiques et Études analytiques.

Les Études analytiques ne comportent guère que la Physiologie du Mariage.

Les Études philosophiques sont beaucoup plus importantes et s'ordonnent toutes autour d'une idée centrale.

Les Études de moeurs, qui sont les plus nombreuses, se répartissent en Scènes de la vie privée, Scènes de la vie de province, Scènes de la vie parisienne, Scènes de la vie politique, Scènes de la vie militaire, Scènes de la vie de campagne; elles constituent, selon le romancier, « l'assise » de l'édifice. A Les Études philosophiques ROMANS PHILOSOPHIQUES Balzac a voulu peindre, dans ses romans philosophiques, « les ravages de la pensée ».

Il entend par pensée toute idée violente qui accapare l'être tout entier : « Les passions, les vices, les occupations extrêmes, les douleurs, les plaisirs sont des torrents de pensée.

» Selon lui, la pensée consume ceux qu'elle inspire; ses héros se brûlent à la flamme de la passion ou du génie qu'ils nourrissent en eux; leur activité, souvent dangereuse pour autrui, est presque toujours funeste pour eux-mêmes; ils meurent précocement, ruinés par leur effort, tandis que des êtres moins doués ou moins ardents sont assurés, sauf accident, d'une longue vie.

Il illustre cette fatalité tragique dans La Peau de chagrin, dans La Recherche de l'Absolu, où des personnages se condamnent eux-mêmes à mort en s'abandonnant à une frénésie de jouissance ou de puissance.

Lui-même a pris conscience, en se lançant à corps perdu dans la création littéraire, qu'il s'exposait à un sort semblable; la thèse de ses romans philosophiques se trouve en quelque sorte vérifiée par l'exemple de son existence fiévreuse et épuisante. La Peau de chagrin.

Un jeune homme, Raphaël de Valentin, ayant perdu au jeu ses dernières ressources, songe à se donner la mort.

Il découvre, chez un vieil antiquaire, un talisman, une peau de chagrin, qui doit lui permettre de satisfaire les tumultueuses passions de son âge.

Il cède alors à l'entraînement du plaisir, mène une existence de débauche, rêve aussi à l'amour et va de la cruelle Foedora à l'angélique Pauline.

Dans ses expériences successives, il s'épuise.

A chaque joie nouvelle qu'il se procure, la peau, qui est taillée à la mesure de sa vie, se rétrécit; il s'aperçoit un jour qu'elle est réduite à quelques pouces et cherche vainement à conjurer son mauvais destin : irrémédiablement condamné, il disparaîtra en même temps que son talisman.

Cette aventure est le symbole de l'alternative où les hommes se trouvent placés du fait de leur condition : une vie longue, mais morne, ou une vie intense, mais brève. La Recherche de l'Absolu.

Balthazar Claes habite à Douai une demeure flamande.

Ce chimiste est obsédé par la passion de la Science; il se consume en efforts gigantesques, soutenu par l'espoir de découvrir le corps simple qui lui permettra de fabriquer le diamant pur.

Tout entier à son rêve d'Absolu, il devient le bourreau de son entourage, compromet l'avenir de ses enfants en se livrant à de folles dépenses de laboratoire et torture sa femme, douloureusement jalouse de la Science, qui lui a ravi l'affection de son mari.

A la mort de son épouse, sa fille Marguerite entreprend de lutter contre sa folie, l'oblige à accepter la gérance d'une recette des finances en Bretagne et profite de son absence pour reconstituer la fortune des Claes.

Balthazar revient, guéri, semble-t-il.

Mais Marguerite se marie et part en voyage avec son époux.

Ce départ réveille la passion sommeillante de Claes; il se ruine une seconde fois et meurt misérablement. CONTES PHILOSOPHIQUES A ces romans se rattachent des oeuvres plus courtes, mais pathétiques et chargées de sens, qui content les aventures de héros partis, eux aussi, à la recherche d'un Absolu.

Cet Absolu revêt des formes diverses : dans Le Chef-d'oeuvre inconnu, il correspond à la Beauté idéale; dans Les Proscrits, à la Vérité divine. Le Chef-d'oeuvre inconnu.

En 1612, à Paris, le jeune Nicolas Poussin rencontre un inquiétant vieillard, Frenhofer, qui pénètre avec lui chez son maitre Porbus, se lance dans de longues considérations esthétiques et finalement l'entraîne dans son propre atelier, où il lui montre des toiles incomparables.

Frenhofer obtient de Poussin l'autorisation de faire le portrait de sa fiancée Gillette et il s'extasie devant son oeuvre achevée; mais Poussin et Porbus ne voient sur sa toile qu'un enchevêtrement incohérent de lignes et de formes.

Le vieillard semble s'obstiner dans son illusion; mais, la nuit suivante, il meurt après avoir brûlé ses toiles. Les Proscrits.

En 1308, à Paris, un mystérieux vieillard et un jeune homme nommé Godefroid vont assister en Sorbonne au cours de Sigier, professeur de théologie mystique.

Le savant orateur, en décrivant pour eux les sphères où Dieu a rangé ses créatures selon les lois d'une hiérarchie secrète, les aide à discerner leur génie ou leur vocation : le vieillard a reçu du ciel les dons d'un visionnaire; Godefroid enferme dans la fragilité de son enveloppe charnelle une essence angélique.

Finalement, Godefroid pénètre le mystère de sa naissance illustre et le vieillard, qui est le grand poète Dante Alighieri, retrouve l'accès de sa patrie perdue. ROMANS MYSTIQUES L'aventure mystique se distingue de toutes les autres; elle ne se ramène ni à une quête de science, ni à un désir de jouissance, ni à une volonté de puissance; elle oriente toutes les ambitions de l'homme vers un idéal de communion avec Dieu; elle résume en un seul rêve immense tous les rêves d'Absolu.

Aussi a-t-elle hanté l'imagination de Balzac. En 1835, il réunit en un Livre mystique, avec sa nouvelle Les Proscrits, ses deux romans Louis Lambert et Séraphita, qui se déroulent dans un climat analogue, mais sont placés tous deux sous l'invocation de Swedenborg; et si la recherche de Louis Lambert est finalement meurtrière comme celle des autres héros des Études philosophiques, celle. »

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