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Karen Blixen

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Karen Christentze Dinesen naît le 17 avril 1885 à Rungstedlund, dans le Seeland, au Danemark, dans une famille de l'aristocratie danoise, riche et cultivée. La disparition de son père, qui se suicide en 1895, marquera profondément Karen Dinesen. Douée pour les langues et les matières artistiques, elle écrit des poèmes et des contes, et à partir de 1903 suit les cours de l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague. Celle que sa famille surnommait "Tanne", fait ses débuts en tant qu'écrivain ­ sous le pseudonyme d'Osceolo ­, dans la revue "Tilskueren", avec, en août 1907, un conte intitulé Les Reclus puis, en octobre, avec un autre conte, Le Laboureur, et en janvier 1909, La Famille de Cats. Découragé par le manque de succès de ses premiers essais et suite à un chagrin d'amour, elle part pour Paris en 1910 pour y suivre des cours de peinture. Trois ans plus tard, la vie de Karen Blixen prendra un tout autre tour ; fiancée à son cousin le baron Bror Blixen Finecke, elle quitte le Danemark le 2 décembre 1913 pour le rejoindre en Afrique orientale anglaise, où ils projettent de cultiver le café. Elle épouse Bror Blixen à son arrivée à Mombasa, le 14 janvier 1914. Installé au Kenya, non loin de Nairobi, le couple connaît rapidement des difficultés financières. Karen Blixen qui a contracté la syphilis de son mari en divorce sept ans plus tard et reste seule à diriger le domaine. Très proche des Masaïs qui la surnomment Jerie, la baronne Blixen se prend de passion pour la nature qui l'entoure, part pour de longues chevauchées, participe à des chasses au lion.

« Karen Blixen Karen Christentze Dinesen naît le 17 avril 1885 à Rungstedlund, dans le Seeland, au Danemark, dans une famille de l'aristocratie danoise, riche et cultivée.

La disparition de son père, qui se suicide en 1895, marquera profondément Karen Dinesen.

Douée pour les langues et les matières artistiques, elle écrit des poèmes et des contes, et à partir de 1903 suit les cours de l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague.

Celle que sa famille surnommait "Tanne", fait ses débuts en tant qu'écrivain sous le pseudonyme d'Osceolo , dans la revue "Tilskueren", avec, en août 1907, un conte intitulé Les Reclus puis, en octobre, avec un autre conte, Le Laboureur, et en janvier 1909, La Famille de Cats.

Découragé par le manque de succès de ses premiers essais et suite à un chagrin d'amour, elle part pour Paris en 1910 pour y suivre des cours de peinture.

Trois ans plus tard, la vie de Karen Blixen prendra un tout autre tour ; fiancée à son cousin le baron Bror Blixen Finecke, elle quitte le Danemark le 2 décembre 1913 pour le rejoindre en Afrique orientale anglaise, où ils projettent de cultiver le café.

Elle épouse Bror Blixen à son arrivée à Mombasa, le 14 janvier 1914.

Installé au Kenya, non loin de Nairobi, le couple connaît rapidement des difficultés financières.

Karen Blixen qui a contracté la syphilis de son mari en divorce sept ans plus tard et reste seule à diriger le domaine.

Très proche des Masaïs qui la surnomment Jerie, la baronne Blixen se prend de passion pour la nature qui l'entoure, part pour de longues chevauchées, participe à des chasses au lion.

Cette existence quasi-idyllique prend fin en 1931, quand elle doit vendre sa ferme et rentrer au Danemark.

Un autre malheur s'abat sur elle, quand au mois de mai 1931, Denys Finch Hatton, pilote de l'Armée de l'Air anglaise qu'elle a rencontré lors d'un dîner à Nairobi, s'écrase à bord de son avion personnel.

Cette perte de l'homme, qui devait exercer une fascination presque hypnotique sur Karen Blixen, la laisse désemparée.

De retour à Rungstedlund et totalement ruinée, elle se remet à l'écriture avec un recueil de contes qu'elle signe Isak Dinesen et qui paraîtra en 1934, sous le titre de Seven Gothic Tales (Sept Contes gothiques), chez Random House, aux États-Unis.

Le livre a été choisi comme "Book-of-the-Month" et reçoit un accueil enthousiaste de la critique américaine et des lecteurs ; il est publié à Londres le 6 septembre de la même année et connaît un énorme succès.

Dès 1936, Karen Blixen travaille à écrire un livre sur les années passées en Afrique ; l'ouvrage paru en novembre 1937, sous le titre Out of Africa (La Femme africaine), est choisi en 1938 comme "Book-of-the-Month" et paraît chez Random House, à New York.

La renommée de l'auteur est alors énorme. Depuis la disparition de sa mère en 1939, la dame de Rungstedlund est correspondante à Londres, Paris et Berlin, du quotidien danois "Politiken".

Mais l'invasion du Danemark par les troupes allemandes empêche la parution de ses articles sur l'Allemagne nazie.

Ils paraîtront en 1948, sous le titre Letters from a land at war.

En 1942, son recueil de contes Winter's Tales (Contes d'hiver) paraît simultanément aux États-Unis, en Angleterre et au Danemark.

Un roman policier qu'elle signe Pierre Andrézel, The Angelic Avensers (Les Voies de la vengeance), est publié en 1946, en Angleterre.

Dans les années cinquante, l'auteur se range aux côtés des adversaires de la vivisection et crée, en 1958, une fondation à Rungstedlund, destinée à faire de son parc une réserve d'oiseaux. En 1958, paraît Anecdotes of Destiny, dont l'une des nouvelles, The Immortal Story (Une Histoire immortelle), sera adaptée dix ans plus tard par Orson Welles ; l'action se situe à Canton, à la fin du dix-neuvième siècle où toute l'étrangeté gothique de la prose de l'auteur est hantée par une musique de Satie.

Le Dîner de Babette, qui paraît à Paris en 1961, sera également adapté au cinéma et de manière somptueuse, par le réalisateur danois Gabriel Axel. En 1959, elle est aux États-Unis où elle rencontre Truman Capote, Carson Mc Cullers, Cecil Beaton, Arthur Miller, Marilyn Monroe.

Elle est l'hôte de l'Académie américaine et donne une conférence lors de sa fête annuelle.

Shadows on the grass (Ombres sur la prairie) paraît en 1960 ; Karen Blixen figure au nombre des fondateurs de l'Académie danoise.

Sa santé se détériore rapidement ; elle visite cependant Paris au début de l'été 1961 et mourra le 7 septembre 1962, dans son domaine de Rungstedlund.

Une grande exposition lui sera consacrée en 1978, à la Bibliothèque royale de Copenhague.

Son domaine de Rungstedlund, avec une salle d'exposition permanente consacrée aux étapes de sa vie, est désormais ouvert au public.

En 1963, paraît, aux États-Unis, en Angleterre et au Danemark, un dernier conte posthume, Ehrengard, ultime histoire de celle qui fut, selon Curtis Cate, la Schéhérazade de notre époque, un auteur à la sophistication "fin de siècle", déroulant une subtile psychologie et toute en spéculations philosophiques.

Et le regard intense qu'elle portait sur les choses et les êtres continuera à exercer sa magie dans Out of Africa (La Femme africaine), livre que Hemingway tenait en haute estime et qui sera adapté au cinéma en 1985, par Sydney Pollack.

L'interprétation inoubliable de Meryl Streep, dans le rôle de la baronne Blixen, vaudront pas moins de sept Oscars au film.. »

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