Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Si onques de pitié ton âme fut atteinte
Extrait du document
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Si onques de pitié ton âme fut atteinte Si onques de pitié ton âme fut atteinte, Voyant indignement ton ami tourmenté, Et si onques tes yeux ont expérimenté Les poignants aiguillons d'une douleur non feinte, Vois la mienne en ces vers sans artifice peinte, Comme sans artifice est ma simplicité : Et si pour moi tu n'es à pleurer incité, Ne te ris pour le moins des soupirs de ma plainte. Ainsi, mon cher Vineus, jamais ne puisses-tu Eprouver les regrets qu'éprouve une vertu Qui se voit défrauder du loyer de sa peine : Ainsi l'oeil de ton roi favorable te soit, Et ce qui des plus fins l'espérance déçoit, N'abuse ta bonté d'une promesse vaine.
Liens utiles
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Ne t'ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Veux-tu savoir, Duthier, quelle chose c'est Rome
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Quand je voudrai sonner de mon grand Avanson
- Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Ô marâtre nature (et marâtre es-tu bien