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Ionesco écrit dans Notes et Contre-notes : « Le comique n'est comique que s'il est un peu effrayant ». Vous vous interrogerez sur ce jugement en vous référant à vos connaissances littéraires ?

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• Cependant, pour le regard critique d'un lecteur d'aujourd'hui, toutes ces oeuvres traduisent une insouciance un peu effrayante face aux réalités sociales qui leur sont contemporaines et qu'elles ignorent. • La peur est ici éliminée de façon très artificielle, par une sorte de politique de l'autruche ; elle est seulement mise entre parenthèses le temps d'une représentation. • D'autres oeuvres, en revanche, tentent d'éliminer l'angoisse en s'en nourrissant. Ainsi, toute une veine cinématographique en Italie dans les années 70 a-t-elle exploité l'ambiguïté d'un rire fondé sur les angoisses de la vie moderne (Pain et chocolat, La Terrasse, Nous nous sommes tant aimés...). Aux États-Unis, dans un autre registre, Woody Allen fait rire aux dépens de la petite société new-yorkaise qu'il fréquente, en proie aux angoisses généralement traitées par les psychanalystes (problèmes de couple, de vieillissement, peur de la mort...). Troisième partie : le rire fait peur en bousculant l'ordre établi • Le carnaval, qui est une des manifestations fondamentales du comique, a depuis l'origine une vocation subversive, presque révolutionnaire. La terreur n'en est pas absente comme en témoignent les nombreux morts de chaque édition du Carnaval de Rio et le film de Marcel Camus, Or feu Negro. • Les révolutions sont souvent aussi préparées par un travail de dérision comique.

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