Harold Pinter
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Harold Pinter
Harold Pinter naît en 1930 dans une famille juive de l'East End à Londres.
Initié durant ses années de collège à
Hackney aux oeuvres des poètes et dramaturges jacobéens, il décide qu'il sera acteur et, en 1948, suit les cours de
la Central School of Speech and Drama.
En 1948 toujours, il refuse la conscription et se déclare objecteur de
conscience.
Il est condamner à payer une forte amende.
Sa carrière d'acteur dans les années 50 sous le nom de
David Baron sera brève ; il rencontre l'actrice Vivien Merchant qu'il épouse et, en 1957, écrit sa première pièce,
Room qui ouvrait la voie à un théâtre de la menace et de la comédie noire.
The Birthday Party qui ne tiendra
l'affiche que six jours en 1958, est maintenant considérée comme l'une de ses pièces majeure, mais l'accueil de la
critique fut désastreux et il faudra attendre un article du critique réputé du Sunday Times, Harold Hobson pour que
la situation redevienne favorable au jeune dramaturge.
Il connaît un succès considérable en 1960 avec The Caretaker, qui en fait un des chefs de file de la révolution
artistique des années 60.
Harold Pinter ne cessera depuis d'être la figure dominante du théâtre anglais et le plus
grand dramaturge de la seconde moitié du XXe siècle.
The Caretaker reçoit le prix de la meilleure pièce de l'année de
l'Evening Standard.
La même année Pinter tient un rôle remarqué dans la pièce télévisée qu'il a réalisé pour la chaîne
ATV, A night out, qui aura une audience de plus de quinze millions de spectateurs.
Écrivain, metteur et scène et
acteur, Pinter met en scène des situations de menace et dénonce le manque de communication en particulier dans
les pièces de sa première période, The Collection créée par la Royal Shakespeare Company à l'Aldwych Theatre en
1962 ; The Lover, pièce pour la télévision en 1963, The Home Coming en 1965.
Un univers singulier et terrifiant avec
des dialogues brefs et d'une précision minimaliste qui laissent un sentiment diffus, telles sont les caractéristiques du
théâtre de Pinter, auteur prolixe et de la stature de Beckett dont le nom devait donner pas moins de trois adjectifs
entrés dans le Shorter English Dictionary : Pinteresque, pinterian et pinterish.
En 1962 l'auteur déclare se méfier des pièces qui s'inspirent de problèmes contemporains ou à but moralisateur,
prenant de façon flagrante le contre-pied de cette déclaration par la suite.
Les oeuvres plus récentes font appel à
la mémoire des protagonistes, engendrant sous-entendus et malentendus, en particulier Betrayal (1978) et The
Hothouse (1980).
Maître de l'ambiguïté des situations et du double jeu du langage Harold Pinter est aussi celui de la
menace qui toujours guette les êtres et les rapports qu'ils ont entre eux.
Scénariste de talent et grand lecteur de Proust, Harold Pinter a écrit les dialogues de films devenus des classiques
du cinéma britannique, et dès 1963 avec The Caretaker et The Servant d'après Somerset Maugham, filmé par
Joseph Losey avec qui il collaborera encore pour Accident, d'après N.
Mosley en 1967, Le Messager, d'après L.P.
Hartley en 1971 et d'autres réalisateurs, D.
Jones, P.
Hall, Elia Kazan, K.
Reisz.
Dans les années 70 son engagement
politique changea profondément son écriture et cette rage de Pinter face à l'oppression de l'individu et à la censure
serait, selon son biographe Michael Billington, la clef de sa vie et de son oeuvre.
Harold Pinter est avec Salman
Rushdie d'un des membres du Parlement international des Écrivains à Strasbourg.
Divorcé en 1975 de Vivien
Merchant qui créa nombre de ses pièces il épouse Lady Antonia Fraser, fille de Lord Longford et épouse d'un député
conservateur au Parlement.
Harold Pinter a été fait CBE (Commander of the Order of the British Empire) en 1966..
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