Germain Nouveau

Germain Nouveau 1851-1920 On l'a appelé un trimardeur du bon Dieu, le Benoît Labre de la littérature… C'est sous le pseudonyme modeste d'Humilis que parurent ses Poésies (1924), dont "les Mains jointes" méritent d'orner toutes les anthologies et qui, avec les Valentines (publiées en 1922, mais écrites cinquante ans plus tôt), décèlent l'influence de ses amis Verlaine et Rimbaud. Bohème cynique, il se convertit, se repentit lyriquement et sa vieillesse fut d'un ascète en guenilles et vivant d'aumônes : on le trouva, mort depuis trois jours, dans la masure qu'il avait achetée soixante-dix francs en 1911.