Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - En province
Extrait du document
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - En province En province, dans la langueur matutinale Tinte le carillon, tinte dans la douceur De l'aube qui regarde avec des yeux de soeur, Tinte le carillon, - et sa musique pâle S'effeuille fleur à fleur sur les toits d'alentour, Et sur les escaliers des pignons noirs s'effeuille Comme un bouquet de sons mouillés que le vent cueille, Musique du matin qui tombe de la tour, Qui tombe de très loin en guirlandes fanées, Qui tombe de naguère en invisibles lis, En pétales si lents, si froids et si pâlis Qu'ils semblent s'effeuiller du front mort des années !
Liens utiles
- Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Si tristes les vieux quais bordés d'acacias
- Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - L'obscurité, dans les chambres, le soir...
- Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Les pièces d'eau, songeant dans les parcs taciturnes
- Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dimanche : un pâle ennui d'âme, un désoeuvrement
- Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Quand on rentre chez soi, délivré de la rue