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FRANÇOIS VILLON

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Né à Paris, FRANÇOIS de Montcorbier ou des Loges est d'origine modeste. Un prêtre, Guillaume de VILLON, dont plus tard il prendra le nom, s'intéresse à lui et le pousse dans les études. Mais le jeune homme se dévoie. Il ne se plaît que dans les tavernes et les mauvaises compagnies. En 1455, il tue un prêtre, Philippe Sermoise, qui l'avait provoqué. L'année suivante à la Noël, il participe à un vol avec effraction au collège de Navarre. Il quitte Paris et n'y reviendra pas de six ans. A Angers, il forme le projet, qu'il ne réalise pas, de dévaliser un riche religieux. A Blois, il est accueilli avec bienveillance par Charles d'Orléans. En 1461, emprisonné à Meung-sur-Loire, il est gracié par Louis XI de passage dans cette ville. Après un crochet par Moulins, il rentre à Paris. Malade, pauvre, seul, il rédige son fameux Testament. Une nouvelle affaire de vol le conduit en prison. A peine libéré, il participe à une rixe au cours de laquelle un notaire pontifical reçoit un coup de dague. Il est condamné à la pendaison. Il fait appel. Le 5 janvier 1463, sa peine est commuée en un bannissement de dix ans. Dès lors on perd sa trace. Rabelais prétend qu'il se serait retiré à Saint-Maixent en Poitou, et qu'il y aurait monté des représentations de mystères. Mais rien ne confirme ce témoignage et l'on incline plutôt à penser qu'il serait mort peu de temps après avoir été remis en liberté.

« C'est sous le nom de François de Montcorbier ou de François des Loges que paraît, en 1449, dans les registres de l'université de Paris, le nom d'un jeune homme, reçu bachelier à la faculté des arts.

Il a alors dix-huit ans.

Rixes et vols l'obligent à quitter Paris, en 1455.

La lettre de rémission, qui lui permet de revenir à Paris, précise cette fois à son propos : “ Maître François des Loges autrement dit Villon ”.

Ce maître-là, qui a pris le nom de son professeur, Guillaume Villon, vole cinq cents écus d'or dans le collège de Navarre, en 1456.

Une fois de plus, il doit fuir Paris.

Il est à Angers où il vole encore.

Il est à Bourges, il est à Blois, chez Charles d'Orléans.

En 1461, il est dans les prisons de l'évêque d'Orléans à Meung-sur-Loire.

Il revient à Paris en 1562 et s'y retrouve une nouvelle fois emprisonné, cette fois au Châtelet, pour vol encore.

Il ne sort de prison que le 7 novembre 1463.

A cause d'une rixe, il est condamné à être pendu et étranglé.

Il fait appel.

Il est banni pour dix ans de Paris.

Et il disparaît.

Ses poèmes en octosyllabes, ou en décasyllabes passent de la trivialité au lyrisme, de l'immoralisme à la foi, de la sensualité au pessimisme.

Qui plus est, ils reprennent à leur compte l'argot des Coquillards, malfaiteurs du XVe siècle, aussi bien que le vocabulaire élaboré de la Sorbonne.

Cette liberté fonde l'une des exigences de la langue française. FRANÇOIS VILLON (vers 1431-après 1463) Né à Paris, FRANÇOIS de Montcorbier ou des Loges est d'origine modeste.

Un prêtre, Guillaume de VILLON, dont plus tard il prendra le nom, s'intéresse à lui et le pousse dans les études.

Mais le jeune homme se dévoie.

Il ne se plaît que dans les tavernes et les mauvaises compagnies.

En 1455, il tue un prêtre, Philippe Sermoise, qui l'avait provoqué.

L'année suivante à la Noël, il participe à un vol avec effraction au collège de Navarre.

Il quitte Paris et n'y reviendra pas de six ans.

A Angers, il forme le projet, qu'il ne réalise pas, de dévaliser un riche religieux.

A Blois, il est accueilli avec bienveillance par Charles d'Orléans.

En 1461, emprisonné à Meung-sur-Loire, il est gracié par Louis XI de passage dans cette ville.

Après un crochet par Moulins, il rentre à Paris.

Malade, pauvre, seul, il rédige son fameux Testament.

Une nouvelle affaire de vol le conduit en prison.

A peine libéré, il participe à une rixe au cours de laquelle un notaire pontifical reçoit un coup de dague.

Il est condamné à la pendaison.

Il fait appel.

Le 5 janvier 1463, sa peine est commuée en un bannissement de dix ans. Dès lors on perd sa trace.

Rabelais prétend qu'il se serait retiré à Saint-Maixent en Poitou, et qu'il y aurait monté des représentations de mystères.

Mais rien ne confirme ce témoignage et l'on incline plutôt à penser qu'il serait mort peu de temps après avoir été remis en liberté. PRINCIPALES ŒUVRES Lais (c'est-à-dire : legs).

Ce poème, désigné aussi sous le nom de Petit Testament, fut composé en 1456, « sur le Noël ”. Au moment où il va quitter Paris, Villon distribue à ceux qu'il y laisse des cadeaux plaisants.

Il donne comme motif de son départ un chagrin d'amour.

La vraie raison est moins honorable.

Il voulait après le cambriolage du collège de Navarre se mettre à l'abri. Testament (début de 1462). La trame narrative du Testament comprend 186 strophes de huit vers octosyllabiques.

Seize ballades et trois rondeaux interrompent en plusieurs endroits la narration.

Le poète débute par des considérations sur la pauvreté et la mort.

Puis il passe à l'énumération de ses legs testamentaires. Epitaphe Villon, communément appelée Ballade des Pendus (1463). > UN MAUVAIS GARÇON Les méfaits de Villon sont attestés par des documents authentiques.

Lui-même n'en fait confidence nulle part.

Il se borne à reconnaître qu'il a mal vécu.

Encore y a-t-il dans cet aveu plus de forfanterie que de regret.

Il aime sa vie d'aventures louches et de débauches.

Il n'est heureux que parmi ses compagnons tarés.

On voudrait croire qu'il n'était pas endurci dans le vice, qu'il dut céder plus d'une fois à l'entraînement de son milieu.

Mais il ne savait pas résister à l'attrait du plaisir ni se forcer à demeurer honnête.

Le manque de volonté ne suffit pas à expliquer ce comportement.

Sa conception cynique de la vie atteste une atténuation du sens moral. Sur ce fond de dépravation, se détachent de beaux sentiments, que le contraste fait mieux ressortir : tendresse pour sa mère, pour le bon prêtre qui prit soin de lui, mysticisme candide, besoin de rédemption, espoir en la miséricorde divine, pitié fraternelle pour les malheureux et les coupables.

Ce qui nous touche également chez Villon, c'est l'amour de la vie, une sensualité d'artiste païen, l'horreur physique de la mort, et cette jeunesse désinvolte et joyeuse dont se parent même ses mauvais penchants. UN GRAND LYRIQUE Avec lui le lyrisme, au sens où l'entendent les modernes, fait son entrée dans notre littérature.

Aucun écrivain jusqu'alors ne s'était pris aussi résolument pour sujet de son sujet de son oeuvre.

D'autre part, l'ouverture d'esprit qu'il doit à sa culture, lui rend familiers les grands thèmes lyriques, non pas celui de la nature et assez peu celui de l'amour, mais celui de la fuite du temps, celui de la mort, celui de l'espoir en Dieu. Ce lyrisme a pour support des éléments concrets empruntés à la vie quotidienne et populaire.

En se mettant lui-même en scène avec ses habitudes et ses goûts, le poète décrit la société bigarrée qui s'agitait autour de lui : prêtres, bourgeois, étudiants, filles, truands.

Contrairement à Charles d'Orléans qui s'enferme dans son rêve, Villon n'aime que la réalité authentique. Comme il est d'une grande mobilité d'humeur, le pathétique et le familier, la tristesse et l'ironie, les sentiments délicats et le réalisme brutal alternent dans sa poésie.

« Je ris en pleurs », dit-il.

Sous une gaucherie feinte, il atteint sans peine à la perfection du détail, à l'expression forte et vraie.

Acuité sensorielle, vigueur du style, là encore nous retrouvons les qualités d'un esprit jeune.. »

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