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Fiche elle était déchaussée elle était décoiffée

Publié le 18/03/2023

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« Introduction 1) Accroche (Amorce ) : une phrase d’accroche suffit à amorcer votre introduction et accrocher l’examinateur.

Elle peut porter sur : L’auteur (Nom – Epoque (19èmesiècle)– Mouvement (classique, romantique,…– Statut : chef de file d’un mouvement, précurseur d’un renouveau) Le mouvement et ses caractéristiques Le genre et ses particularités (roman/théâtre/poésie/ texte d’idées) Le thème abordé 2) Présentation de l’œuvre et de l’extrait : Titre de l’œuvre Date de publication Genre Contexte historique et littéraire de son écriture Caractéristiques Titre de l’extrait Situation de l’extrait dans l’œuvre (incipit , scène d’exposition, dénouement,…) Type de discours (narratif, argumentatif, injonctif, descriptif) Thème abordé 3) Lecture expressive 4) Reprise de la question et annonce du plan : Reformulation de la problématique Annonce du plan CANEVAS DE L’ANALYSE LINEAIRE : « Elle était déchaussée, elle était décoiffée » Introduction Le poème proposé à notre analyse est le 21 ème du livre I, « Aurore » situé dans la première partie intitulée « Autrefois, 1830, 1843 », du recueil Les Contemplations publié en 1856 par Victor Hugo, flamboyant auteur français du 19 ème siècle et chef de file du romantisme.

Rétrospectivement, il appartient donc à une époque passée évoquant la jeunesse et les premiers émois amoureux de l’auteur.

Ce poème de quatre strophes en alexandrins dont les rimes sont croisées évoque une rencontre amoureuse dans la nature entre le poète et une inconnue. LECTURE EXPRESSIVE Nous nous demanderons donc comment Hugo nous fait part de cette rencontre amoureuse sensuelle ayant pour décor un cadre bucolique. La structure du texte étant d’une grande clarté, nous nous intéresserons d’abord, à l’évocation de cette rencontre.

Ensuite , nous examinerons la mise en place du jeu de séduction entre les deux protagonistes. Strophe 1 : Evocation de la rencontre Elle était déchaussée, elle était décoiffée, Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, je crus voir une fée, Et je lui dis : Veux-tu t’en venir dans les champs ? Dans les premiers vers 1er vers : portrait d’une femme inconnue, rencontrée au hasard d’une promenade. femme désignée par le pronom personnel « elle » répété deux fois Cette anaphore rhétorique confère une régularité qui crée une musicalité et met le personnage féminin au cœur du tableau Un parallélisme de construction des propositions : sujet/verbe/attribut « Elle était déchaussée / elle était décoiffée » deux adjectifs attributs « déchaussée » et « décoiffée » : le personnage se défait d’éléments de culture pour rejoindre un état plus naturel. Le 1er vers de cette strophe répond, au vers 3 grâce aux pronoms « moi » ,« je » : découvrir la scène par les yeux du promeneur. 2ème vers Suite du portrait détaillé de la jeune femme : Le rythme du vers 2, ralenti par plusieurs pauses marquées par des virgules s’attarder sur cette description et présenter toute la beauté naturelle de ce personnage qui est en symbiose avec la Nature. Le côté sensuel de la jeune femme l’expression « pieds nus ». Cette scène a pour cadre la Nature compléments circonstanciels de lieu « parmi les joncs penchants » Une harmonie apparaît entre cette femme qui a des attributs de beauté naturelle et la Nature qui sert de décor à la scène rapportée. Dans le vers 3 : Dimension surnaturelle de la rencontre La référence légendaire par l’emploi de la métaphore hyperbolique « fée » pour nommer la femme, L’emploi du verbe « croire » au passé simple qui désigne une action soudaine apparition. une nuance de doute à cette Tout ceci crée un effet d’illusion et de mystère autour de la jeune femme. Dans le vers 4 : Invitation de l’auteur pour un moment d’intimité Présence des 2 personnages dans le même vers au travers de « je » et « lui » respectivement sujet et complément du verbe dire. Le recours au discours direct et au tutoiement à l’initiative du poète dans la phrase interrogative « Veux-tu t’en venir dans les champs ? » désir de rapprochement rapide pour un moment d’intimité dans la nature avec la jeune fille. L’interrogation « Veux-tu t’en venir dans les champs ? » lecteur pour connaitre la réponse de la femme. suscite la curiosité et crée une attente chez le Strophe 2 : Un jeu de séduction Elle me regarda de ce regard suprême Qui reste à la beauté quand nous en triomphons, Et je lui dis : Veux-tu, c’est le mois où l’on aime, Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ? Les vers 1 et 2 : Absence de pauses Suite de la description de la femme. Dans le vers 1 : Les interrogations toujours en suspend. reçoivent en écho un regard révélateur qualifié de manière hyperbolique de « suprême » au vers 1 et non une parole Le poète insiste sur cette réponse polyptote « regarda » et « regard » et l’allitération en [r] jusqu’au début du deuxième vers : « regarda » « regard » « suprême », « reste », « triomphons ». Dans le vers 2 : Le présent de vérité générale « reste » et « triomphons » interrompre son récit au passé faire part au lecteur de sa connaissance des relations humaines et des rapports de force engagés dans les relations de séduction comme le souligne le terme « triompher » donne une dimension universelle à ce souvenir personnel. Dans le vers 3 : Insistance de l’auteur Les vers suivants répétition de la première invitation l’anaphore rhétorique « veux-tu ? » insistance et impatience du narrateur obtenir ce moment d’intimité avec cette femme évoquée verbe « aimer » au vers 3 + adjectif épithète « profonds » au vers 4 mais surtout « nous » au vers 4.

Le verbe « aime » au présent à valeur de vérité générale et l’emploi du pronom indéfini « on » à valeur collective dans le vers 3« C’est le mois où l’on aime » révèle le désir de conquérir la jeune fille. Strophe 3 : Prolongement de l’évocation de cette rencontre et du jeu de séduction Elle essuya ses pieds à l’herbe de la rive ; Elle me regarda pour la seconde fois, Et la belle folâtre alors devint pensive. Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois ! Dans le vers 1 Le vers 1 inscrit la jeune femme dans la Nature rappelle son côté sensuel métonymie « pieds » Comportement prometteur de la femme de sa position « assise » au vers 2 de la première strophe, elle se lève et « essuya ses pieds à l’herbe de la rive »au vers 1. Dans le vers 2 La seconde évocation du regard de la femme dans le vers 2 aussi l’interpréter comme un aveu de son intérêt. Dans le vers 3 L’adverbe « alors » employé au vers 3 suspend à nouveau la réponse attendue changement d’état passe de « folâtre » à « pensive » Dans le vers 4 : L’interjection « oh » + la présence répétée du point d’exclamation + l’évocation sonore du chant des oiseaux une atmosphère joyeuse qui traduit la gaieté du poète Strophe 4 : La consécration Comme l’eau caressait doucement le rivage ! Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts, La belle fille heureuse, effarée et sauvage, Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers. Dans le vers 1 La structure syntaxique avec l’exclamation décrit la nature. Le caractère sensuel de la scène caresse entre « l’eau » et le « rivage ». Dans le vers 2 L’allitération en [v] dans « je vis », « venir » du vers 2 femme a accepté sa proposition. Le complément du verbe « venir », « à moi » Le complément circonstanciel de lieu au vers 2 insistance sur le mouvement de la femme la destination et possession de la femme. association de la femme à son décor naturel. Dans les vers 3 et 4 Idéal féminin = une femme belle , naturelle et instinctive adjectif épithète « belle » + le champ lexical de la spontanéité « effarée », « sauvage » au vers 3 + « Ses cheveux dans ses yeux » + la proposition subordonnée circonstancielle « riant au travers » au vers 4 . esprit libre et refusant les codes Tous ces éléments de la description rappellent le caractère naturel, et farouche de la femme. Rire final = consentement de la jeune fille Cette rencontre une expérience personnelle une dimension universelle. « 183… » Anonymat de la femme aimée s’identifier aux protagonistes « Mont l’Am » Conclusion : BILAN : En somme, poète de sa propre histoire, Hugo empreinte néanmoins à la tradition littéraire pastorale, le motif de la rencontre amoureuse dans un cadre bucolique.

En effet, il évoque dans ce poème une rencontre inattendue construite autour d’un jeu de séduction dans un décor naturel entre lui et une jeune fille à la beauté extraordinaire, et au caractère sauvage qu’il compare à une fée.

Grâce à l’évocation de cette communion.... »

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