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Cicéron

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Cicéron étudia à Rome et en Grèce. En 78 avant JC, il partit pour l'étranger et poursuivit ses études à Rhodes et en Asie Mineure. Trois années plus tard, il fut élu questeur. En 63 avant JC, il réalisa son ambition et devint consul. Après avoir déjoué une conjuration et ordonné l'exécution des conspirateurs, il fut honoré comme "père du pays". Mais les méthodes qu'il employa entraînèrent le vote de nouvelles lois et il dut s'exiler. Rappelé un an plus tard, il se mit à écrire des traités philosophiques et historiques, dont De republica. Plus de neuf cents lettres de Cicéron sont parvenues jusqu'à nous. La plupart étaient adressées à son ami et conseiller financier Pomponius Atticus. Cicéron reçut des missives de César, Brutus et Marc Antoine. Pleine d'esprit, sa correspondance contient de nombreuses expressions familières. Elle constitue une source historique unique sur la société romaine à la fin de la République. Cicéron est particulièrement célèbre pour ses harangues politiques et ses plaidoyers. Il traita dans De oratore de la théorie et de la pratique de l'éloquence. Il critiqua vivement Marc Antoine après la victoire de ce dernier sur Cassius et Brutus. Il fut d'ailleurs assassiné sur ordre d'Antoine et sa tête et ses mains finirent clouées sur la tribune d'où il avait prononcé ses fameux discours. Le plus grand hommage à Cicéron lui fut rendu par son adversaire Jules César : " Il est plus noble d'avoir repoussé les limites de l'esprit que d'avoir élargi les frontières de l'empire. "

« Cicéron Cicéron étudia à Rome et en Grèce.

En 78 avant JC, il partit pour l'étranger et poursuivit ses études à Rhodes et en Asie Mineure.

Trois années plus tard, il fut élu questeur.

En 63 avant JC, il réalisa son ambition et devint consul. Après avoir déjoué une conjuration et ordonné l'exécution des conspirateurs, il fut honoré comme "père du pays". Mais les méthodes qu'il employa entraînèrent le vote de nouvelles lois et il dut s'exiler.

Rappelé un an plus tard, il se mit à écrire des traités philosophiques et historiques, dont De republica.

Plus de neuf cents lettres de Cicéron sont parvenues jusqu'à nous.

La plupart étaient adressées à son ami et conseiller financier Pomponius Atticus.

Cicéron reçut des missives de César, Brutus et Marc Antoine.

Pleine d'esprit, sa correspondance contient de nombreuses expressions familières.

Elle constitue une source historique unique sur la société romaine à la fin de la République. Cicéron est particulièrement célèbre pour ses harangues politiques et ses plaidoyers.

Il traita dans De oratore de la théorie et de la pratique de l'éloquence.

Il critiqua vivement Marc Antoine après la victoire de ce dernier sur Cassius et Brutus.

Il fut d'ailleurs assassiné sur ordre d'Antoine et sa tête et ses mains finirent clouées sur la tribune d'où il avait prononcé ses fameux discours.

Le plus grand hommage à Cicéron lui fut rendu par son adversaire Jules César : " Il est plus noble d'avoir repoussé les limites de l'esprit que d'avoir élargi les frontières de l'empire.

" Que ce soit dans l'Antiquité classique ou en des temps relativement plus proches de notre époque moderne, il n'est pas d'écrivain que nous connaissions aussi bien, et de première main, que Marcus Tullius Cicéron, dont la vie, remplie par une activité politique et littéraire intense, s'étend du 3 janvier 106 av.

JC au 7 décembre 43 av.

JC, date à laquelle il fut assassiné par ses ennemis politiques. Nous avons conservé de lui plus d'écrits que de n'importe quel autre Romain de la République ; mais, surtout, grâce aux lettres qu'il a adressées à ses amis ou à son frère, il nous apparaît comme une figure vivante en qui nous reconnaissons d'emblée notre commune humanité.

Grâce à ces lettres, nous pouvons également entrevoir la vie fascinante de l'active et turbulente cité qu'était la Rome de son temps, celle de l'Italie et du monde méditerranéen qui se trouvait alors, l'Égypte exceptée, complètement soumis à la domination romaine. Ce n'était pas un destin léger que de naître à pareille époque.

La République romaine était plongée dans d'inextricables crises.

Dans son enfance et sa jeunesse, Cicéron avait vu ses concitoyens s'entre-déchirer en une féroce et cruelle guerre civile.

Il ne s'agissait pas d'un conflit de classes, mais du heurt de deux factions politiques personnelles qui opposaient dans leur lutte pour le pouvoir deux chefs d'armée, Marius et Sylla.

Sylla profita de la victoire acquise pour se faire proclamer dictateur (82 av.

JC) et gouverna par la terreur après avoir disputé une série de batailles sanglantes qui firent disparaître dans les deux camps une foule de valeureux Romains dont les vertus civiques n'eussent pas été de trop, par la suite, pour apaiser la crise dans laquelle Cicéron lui-même devait un jour trouver la mort. La guerre civile avait opposé des Romains à des Romains.

Mais parallèlement, des peuples italiens, sujets de Rome, s'étaient révoltés et combattaient dans le dessein d'accroître leurs libertés politiques et de se rendre indépendants. De durs combats durent être livrés avant que Rome pût rétablir sa domination (89 av.

JC). Ces calamités ne pouvaient manquer de se graver profondément dans la conscience de Cicéron.

En 82, dans l'asile inviolable du temple de Vesta, le Pontifex Maximus, chef suprême de la religion officielle romaine, était assassiné par Marius.

Quintus Mucius Scaevola avait été le premier maître de Cicéron dans la vie politique entre sa seizième et sa dix-huitième année.

Le meurtre d'un personnage sacré, regardé, aux jours héroïques de la République, avec un respect mêlé d'effroi, était assez symbolique du degré de déchéance des vieilles traditions religieuses et civiques. Cicéron allait consacrer toute son énergie et son talent oratoire à tenter, contre tout espoir, de les préserver. Il n'était pas facile pour un jeune provincial d'avoir accès aux cercles fermés de la fière aristocratie qui paraissait encore monopoliser le pouvoir et l'influence politiques.

Marius et Sylla avaient déjà fourni la preuve de la fragilité réelle de ce pouvoir le jour où ils avaient montré qu'un chef militaire résolu, appuyé par un nombre suffisant de légions dévouées, pouvait défier les vénérables institutions ainsi que les plus hauts magistrats et les dignitaires de l'État. Tel était cependant le prestige de la tradition, que les Romains paraissaient incapables de concevoir qu'un régime qui avait duré quatre siècles et sous lequel leurs ancêtres avaient fait de Rome la cité la plus puissante de l'Italie et du monde fût en réalité périmé et disloqué. Avant de mourir, en 78 av.

JC, Sylla avait relevé et restauré l'ancien système des charges et des emplois publics. Moins de dix ans après sa mort, deux de ses propres lieutenants avaient déjà contribué à défaire ce qu'il avait payé si cher à édifier.

Affaiblie par les guerres civiles et sociales, l'Italie avait à ce même moment à faire face à un péril différent, mais non moins formidable.

Des centaines de milliers d'esclaves, sur qui reposait pour une très large part la vie économique du pays, avaient en effet trouvé un chef résolu dans la personne de Spartacus.

Prenant les armes, ils allaient tenter de reconquérir la liberté et se venger de leurs maîtres autoritaires et souvent inhumains (73-71 av. JC). Le jeune Cicéron ne pouvait discerner, comme il nous est possible de le faire aujourd'hui, que ces désastres. »

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