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CHRETIEN DE TROYES.

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On est mal renseigné sur la vie de ce poète. Il naquit à Troyes. Peut-être vécut-il à la cour d'Aliénor d'Aquitaine, qui l'aurait initié aux légendes bretonnes. il serait passé ensuite au service de sa fille, Marie de Champagne. Il se trouvait près d'elle, lorsqu'il composa Lancelot. Vers 1182, il faisait partie de la maison de Philippe d'Alsace, comte de Flandre, à qui est dédié Perceval. Sa mort est antérieure à 1190. Il fut considéré en son temps comme le plus grand poète de l'Europe. PRINCIPALES OeUVRES Erec et Enide (vers 1162). Erec vit heureux et insouciant auprès d'Enide qu'il a épousée. On murmure qu'il a renié la chevalerie. Enide l'apprend, en est ulcérée, le lui dit. Il l'entraîne alors dans les aventures les plus téméraires, montrant ainsi qu'il n'a rien perdu de sa valeur. Cligès (vers 1164). Ce roman comporte deux histoires d'amour. Cligès est le héros de la seconde. Il aime Fénis. Bien qu'elle soit obligée d'épouser le roi de Constantinople, Fénis se garde à Cligès par la vertu d'un philtre magique, et finalement les obstacles qui s'opposaient à leur union disparaissent.

« CHRETIEN DE TROYES (vers 1135 - avant 1190) On est mal renseigné sur la vie de ce poète.

Il naquit à Troyes.

Peut-être vécut-il à la cour d'Aliénor d'Aquitaine, qui l'aurait initié aux légendes bretonnes.

il serait passé ensuite au service de sa fille, Marie de Champagne.

Il se trouvait près d'elle, lorsqu'il composa Lancelot.

Vers 1182, il faisait partie de la maison de Philippe d'Alsace, comte de Flandre, à qui est dédié Perceval.

Sa mort est antérieure à 1190.

Il fut considéré en son temps comme le plus grand poète de l'Europe. PRINCIPALES ŒUVRES Erec et Enide (vers 1162). Erec vit heureux et insouciant auprès d'Enide qu'il a épousée.

On murmure qu'il a renié la chevalerie.

Enide l'apprend, en est ulcérée, le lui dit.

Il l'entraîne alors dans les aventures les plus téméraires, montrant ainsi qu'il n'a rien perdu de sa valeur. Cligès (vers 1164). Ce roman comporte deux histoires d'amour.

Cligès est le héros de la seconde.

Il aime Fénis.

Bien qu'elle soit obligée d'épouser le roi de Constantinople, Fénis se garde à Cligès par la vertu d'un philtre magique, et finalement les obstacles qui s'opposaient à leur union disparaissent. Lancelot ou le Chevalier à la charrette (vers 1168). Guenièvre, femme du roi Arthur, a été enlevée par le géant Méléagant.

Lancelot, qui l'aime, part à sa recherche.

Un jour, se trouvant privé de son cheval, il accepte non sans hésitation de monter dans la charrette des criminels et des voleurs, véhicule infamant surtout pour un chevalier.

Guenièvre délivrée lui tient rigueur de son hésitation.

Elle lui impose de nouvelles humiliations, avant de lui permettre de laisser éclater sa vaillance. Chrétien n'acheva pas cette oeuvre.

La fin en fut écrite par GODEFROY DE LAGNY. Yvain ou le Chevalier au lion (vers 1173). Après avoir tué un chevalier, Yvain épouse sa veuve, Laudine.

Avec son accord, il part à l'aventure, mais laisse passer le délai d'un an qu'elle lui avait fixé.

Une rupture s'ensuit.

Il repart, accompagné d'un lion, qui s'est attaché à lui par reconnaissance.

Il finit par se réconcilier avec Laudine. Perceval ou le Conte du Graal (écrit entre 1182 et 1190). Perceval a été élevé dans la solitude, pour être soustrait à la tentation de la chevalerie.

Mais voyant passer des chevaliers, il les suit à la cour d'Arthur.

Ses aventures le conduisent dans un château mystérieux.

Il y est accueilli par un vieillard atteint d'une blessure inguérissable.

Il assiste à la procession du « Graal », vase d'or constellé de pierreries.

Puis tout disparaît.

Le lendemain, il apprend qu'en ne cherchant pas à se renseigner sur le Graal, il a laissé échapper une occasion exceptionnelle de bonheur pour le vieillard blessé et pour lui-même. Le poème de Chrétien s'arrête inachevé au vers 9198.

La rédaction en fut poursuivie après la mort de Chrétien par plusieurs poètes successifs.

L'ensemble compte 60 000 vers.

L'un des continuateurs de Chrétien précise que le Graal est le vase où Joseph d'Arimathie recueillit le sang du Christ.

En dehors de sa portée mystique, la légende développe un thème des plus poétiques : celui du rendez-vous manqué avec le destin. L'AMOUR SELON CHRÉTIEN DE TROYES La thèse soutenue dans Lancelot de la soumission totale de l'amant aux volontés de sa dame ne semble pas avoir été celle de Chrétien lui-même.

Le sujet de son roman lui fut imposé par Marie de Champagne.

Dans son récit, on discerne de l'humour et de la malice.

S'il n'a pas terminé Lancelot, c'est probablement parce que ce trop parfait amant commençait a, le lasser.

Tout en accordant à l'amour sa juste place, il pense que l'homme est fait surtout pour la prouesse héroïque.

Le rôle d'une femme intelligente consiste non pas à contrarier, mais à favoriser ce goût viril de l'aventure. D'autres problèmes qui passionnaient l'époque, ont également retenu l'attention de ce poète.

Dans Erec, il montre que l'amour ne peut subsister sans l'admiration.

Dans Cligès, il prend parti contre le fatalisme, le laisser-aller moral qui dominent la légende de Tristan. CHRÉTIEN DE TROYES CONTEUR Doué d'une imagination inépuisable, il brode avec ingéniosité sur les thèmes que lui, fournissent les légendes bretonnes. Dans le cadre d'une intrigue un peu lâche il excelle à faire rebondir les épisodes, à trouver sans cesse du nouveau. On lui a reproché son goût immodéré pour un surnaturel que, par ailleurs, il ne prend pas suffisamment au sérieux : châteaux magiques, enchantements qui pèsent sur de malheureux chevaliers, bêtes sauvages qui s'apprivoisent.

Ces fictions perdent chez lui leur valeur de symboles, pour ne devenir plus qu'un jeu, du reste fort divertissant, et qui, à défaut de signification philosophique, garde encore un certain charme de mystère. Tout en affectant la naïveté, Chrétien de Troyes observe avec beaucoup de finesse.

Il aime les détails précis, les images vives.

Par un singulier contraste, ce conteur fantaisiste est à certains égards un esprit réaliste. Son style donne une impression de facilité extrême, de grâce élégante, de netteté dépouillée, impression encore accrue par le rythme du vers qu'il emploie, l'octosyllabe.. »

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