Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - J'écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante
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Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - J'écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante J'écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante. Nous écoutons, muets encor de volupté, Voleter un phalène aveugle dans la chambre. Ton visage pensif est rose de clarté. Tu caresses les doigts que je te laisse et songes : " Si vraiment il m'aimait ce soir, écrirait-il ? " Tu soupires, tes mains tressaillent, et tes cils Palpitent sous tes yeux en fines grilles d'ombre. Je devine un chagrin secret, et je t'attire ; Tu fais sous mon baiser un effort pour sourire, Et voici que, longtemps, le coeur lourd de sanglots, Silencieuse et sans vouloir être calmée, Tu pleures, inquiète et jalouse des mots Qui te parlent de notre amour, ma bien-aimée.
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