Augustine-Malvina BLANCHECOTTE (1830-1895) - Le sommeil
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Augustine-Malvina BLANCHECOTTE (1830-1895) - Le sommeil Les perdus, les absents, les morts que fait la vie, Ces fantômes d'un jour si longuement pleurés, Reparaissent en rêve avec leur voix amie, Le piège étincelant des regards adorés. Les amours prisonniers prennent tous leur volée, La nuit tient la revanche éclatante du jour. L'aveu brûle la lèvre un moment descellée. Après le dur réel, l'idéal a son tour ! Ô vie en plein azur que le sommeil ramène, Paradis où le coeur donne ses rendez-vous, N'es-tu pas à ton heure une autre vie humaine, Aussi vraie, aussi sûre, aussi palpable en nous, Une vie invisible aussi pleine et vibrante Que la visible vie où s'étouffent nos jours, Cette vie incomplète, inassouvie, errante, S'ouvrant sur l'infini, nous décevant toujours ?
Liens utiles
- Culture populaire (1830-1920)
- Abraham de VERMEIL (1555-1620) (Recueil : Poésies) - Ce n'est pas le trépas, c'est un très doux sommeil
- Théophile de VIAU (1590-1626) - D'un sommeil plus tranquille à mes Amours rêvant
- Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Sagesse) - Un grand sommeil noir
- Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Odes) - Père du doux repos, Sommeil, père du Songe