Arno Schmidt
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Arno Schmidt
1914-1979
Né à Hambourg, mort à Celle.
Il suit des études secondaires mais sera contraint d'interrompre des études de
mathématiques à la suite d'un conflit avec le régime nazi.
Employé dans une maison de textile, il devient soldat.
Après la guerre, il est interprète, écrivain depuis 1947.
Il s'installe dans le "paysage à sa mesure" qu'est pour lui la
lande de Lunebourg.
En tant qu'athée, Arno Schmidt se place dans la tradition de "l'Aufklärung" européenne, qui
lutte en Allemagne avec le christianisme pour accéder à l'égalité des droits dans la société.
Le goût marqué qu'il a
pour les sciences naturelles et les mathématiques (il est l'auteur d'une table de logarithmes à sept décimales) se fait
sentir dans ses travaux littéraires.
Ainsi ne se soucie-t-il point tant du "contexte" que du "développement
systématique de la forme extérieure, si longtemps absent".
Les romans et les contes parus entre-temps
représentent quatre soi-disant "modèles de prose" destinés à servir d'exemples et qui correspondent à une série de
possibilités d'expériences personnelles diverses (existence mussive, mémoire, longs jeux d'imagination, rêve).
Les
éléments de sa prose sont conçus comme les empreintes d'événements vécus et restituent, grâce à leur structure
ordonnée, les étapes psychiques et physiques de l'événement tout entier.
Schmidt transpose les perceptions et les
chapelets d'idées en une prose dont la structure peut être comparée à la composition de la lumière vue au travers
du réseau.
Il enrichit ainsi la langue de vocables et de notions grammaticales et syntaxiques.
Ses expériences sur les éléments de la langue ne sont pas réalisées au détriment du sens, de la clarté et de la
cohérence, mais ajoutent au contraire une nécessaire dimension au contenu de l'action décrite.
Dans un de ses
romans, Schmidt utilise, comme Queneau en France, l'écriture phonétique.
Tous ses ouvrages contiennent une
certaine part de critique et de provocation.
Œuvres : Leviathan (1949), Das steinerne Herz (1956), Die
Gelehrtenrepublik (1957), Dya Na Sore (1958), Zettels Traum (1970) et Soir bondé d'or (1975).
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