ARCHITECTURE: Mansart (1646-1708)
Extrait du document
«
Architecte d'une grande sensibilité et d'une grande ingéniosité, François Mansart est le précurseur de
l'architecture classique en France.
Son immense talent fut reconnu par Richelieu et Louis XIII qui lui
passèrent de nombreuses commandes.
Dans son œuvre, il fit preuve de clarté, subtilité, rigueur et richesse d'imagination.
On peut encore voir
quelques-unes de ses réalisations :
châteaux de Maisons, de Belleroy, aile Gaston d'Orléans du château de Blois, hôtels Guénégaud des
Brosses, de la Vrillère, Carnavalet.
Voltaire évoquait ainsi Mansart et le château de Maisons : « François
Mansart a été un des meilleurs architectes de l'Europe.
Le château, ou plutôt le palais de Maisons, auprès
de Saint-Germain, est un chef-d'œuvre, parce qu'il eut la liberté entière de se livrer à son génie.
»
Célibataire, sans enfants, élégant, Mansart avait un souci de perfection qui le conduisait à améliorer
constamment ses projets initiaux.
Cela a souvent retardé leur réalisation et augmenté leur coût.
Mais il
s'est constitué peu à peu une immense fortune et se fit construire à Paris, dans le quartier du Marais, une
maison digne de sa position sociale.
Il fut parfois raillé de son temps dans des pamphlets appelés «
mansardes ».
Jules Hardouin-Mansart (1648-1708) est le petit-neveu de François Mansart.
Il porta le titre de premier
architecte du roi Louis XIV, puis d'inspecteur général et surintendant des bâtiments du roi.
Ses petits-fils
Jacques Hardouin-Mansart de Sagenne (1709-1776) et Jean Hardouin-Mansart de Jouy (1703-1766)
figurent parmi les grands architectes du XVIIIe siècle.
Leurs noms restent liés à la construction de l'ensemble monumental de Versailles, œuvre maîtresse de
Louis XIV.
prolongée par d'importants travaux au cours du XVIIIe siècle.
Mansart (1646-1708)
Un prestigieux créateur.
Fils du peintre Raphaël Hardouin, Jules Hardouin-Mansart a pour maîtres deux grands
architectes, Libéral Bruant et son grand-oncle, François Mansart (vulgarisateur de la mansarde).
A la mort de ce
dernier, en 1668, il prend son nom.
En 1674, appelé à dresser les plans du château de Clagny pour la favorite, Mme
de Montespan, il entre au service de Louis XIV.
Pendant trente-quatre ans, il traduit dans la pierre la majesté
royale, se montrant l'un des plus actifs et des plus importants créateurs de son temps.
Aucun n'a construit autant
que lui, avec un tel souci d'unité; aux monuments du grand roi, il a donné le style du Grand Siècle.
A Paris, on doit à Mansart, architecte et urbaniste, la chapelle et le dôme grandiose (inspiré du Bernin) des
Invalides, la place des Victoires (1685), la place Vendôme (1687-1688); à Dijon, le Palais et la place des Etats
(1688); à Marly (1679), à Saint-Cloud (1682), des demeures royales.
A cela s'ajoutent des châteaux (Dampierre,
1680), des hôtels à Paris, Rouen, Bordeaux, Lyon...
Mais sa grande œuvre est Versailles.
Successeur de Le Vau et
D'Orbay, il est l'auteur du troisième et dernier Versailles, avec Le Brun pour la peinture et Le Nôtre pour les jardins.
De 1677 à 1682, il édifie les deux ailes et la fameuse façade avec sa galerie (la galerie des Glaces); entre 1679 et
1681, la grande et la petite écurie; il construit aussi la chapelle qui sera terminée par Robert de Cotte; le grand
commun (les cuisines), la nouvelle Orangerie et le Trianon de marbre, commencé en 1687.
Maître des travaux, il
contribue à l'ordonnance des jardins, veille, d'après les esquisses de Le Nôtre, au creusement du bassin de Neptune
et du Grand Canal; il aménage les appartements de sorte qu'à partir de 1682 le roi peut s'installer définitivement
avec sa famille et la cour dans cet immense palais de 1252 pièces, où défileront chaque jour 4000 à 5000
personnes.
C'est grâce à son génie et à sa puissance de travail que Mansart parvient à satisfaire les exigences impatientes de
Louis XIV.
En retour, il est, avec Molière et Lully, l'un de ses grands favoris.
Comblé de biens et d'honneurs, il fait
une carrière rapide et brillante.
A 29 ans, Mansart était déjà membre de l'Académie d'architecture; anobli en 1682, il
est fait chevalier de Saint-Lazare, baron de Jouy, comte de Sagone; en 1693, chevalier de l'ordre de Saint-Michel.
Lorsqu'il meurt à Marly en 1708, il est, depuis près d'une dizaine d'années, au faîte de la réussite et de l'autorité.
Le
8 janvier 1699, nommé surintendant et ordonnateur général des Bâtiments, Arts et Manufactures, il dirige toutes les
constructions du royaume..
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