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André Gide

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André Gide naquit à Paris le 22 novembre 1869. Il fut élevé dans la religion de ses parents, le protestantisme. Comme il le raconte dans ses mémoires, il est renvoyé de l'École alsacienne vers l'âge de onze ans. Son père meurt et désormais, c'est sa mère, assistée de professeurs divers, qui dirigera son éducation. Il a pour amis Pierre Louÿs, Michel Arnaud, Jacques Émile Blanche ; il fonde avec eux La Conque et publie en 1891 son premier livre, Les Cahiers d'André Walter. Au groupe, s'était joint Valéry. Lui-même fréquentait chez Mallarmé. En 1893, Gide accompagna P.-A. Laurens en Algérie, où il resta près de deux ans. Il se croyait tuberculeux, mais il veut guérir. C'est l'époque des Nourritures terrestres. Sa rencontre avec Oscar Wilde achève de le révéler à lui-même. Peu de temps après son retour, sa mère meurt. Presque aussitôt après, il épouse sa cousine Emmanuelle Rondeau ; on ne saura ce qu'a été ce mariage pour Gide que par son écrit posthume, Et nunc manet in te.

« André Gide André Gide naquit à Paris le 22 novembre 1869.

Il fut élevé dans la religion de ses parents, le protestantisme. Comme il le raconte dans ses mémoires, il est renvoyé de l'École alsacienne vers l'âge de onze ans.

Son père meurt et désormais, c'est sa mère, assistée de professeurs divers, qui dirigera son éducation.

Il a pour amis Pierre Louÿs, Michel Arnaud, Jacques Émile Blanche ; il fonde avec eux La Conque et publie en 1891 son premier livre, Les Cahiers d'André Walter.

Au groupe, s'était joint Valéry.

Lui-même fréquentait chez Mallarmé. En 1893, Gide accompagna P.-A.

Laurens en Algérie, où il resta près de deux ans.

Il se croyait tuberculeux, mais il veut guérir.

C'est l'époque des Nourritures terrestres.

Sa rencontre avec Oscar Wilde achève de le révéler à luimême.

Peu de temps après son retour, sa mère meurt.

Presque aussitôt après, il épouse sa cousine Emmanuelle Rondeau ; on ne saura ce qu'a été ce mariage pour Gide que par son écrit posthume, Et nunc manet in te. De 1896 à 1902 paraissent les livres qui, plus tard, feront de lui un maître de la nouvelle génération ; mais, à l'époque, ils rencontrent une incompréhension à peu près totale.

Il s'éloigne alors des milieux littéraires, il se brouille avec Louÿs et Henri de Régnier et, pendant six ans, travaille très peu et ne publie presque rien, obsédé par les problèmes religieux et moraux.

D'une part, il cherche à justifier à ses propres yeux une sexualité "anormale", sans oser encore affronter l'opinion publique sur cette question ; de l'autre, ses amis catholiques (Jammes, Claudel) essaient de le convertir.

Sur le premier point, Gide s'obstine et écrit Corydon (dont il fait tirer dix exemplaires) ; sur le second, il ne s'obstine pas moins, résiste, et ce sera une double brouille avec ses meilleurs amis.

En 1909, il fonde la Nouvelle Revue française avec Copeau, Ruyters et Schlumberger (directeurs en titre) et Ghéon et Arnaud. Doublée bientôt par une maison d'édition, la revue a une influence croissante et le nom de Gide commence à être connu.

La Porte étroite est le premier livre de Gide qui se soit un peu vendu.

Pendant les deux ou trois premières années de la guerre, Gide fait son "devoir" et s'occupe d'une organisation de réfugiés.

Mais un amour traverse sa vie, et il part pour l'Angleterre avec un jeune garçon.

Ce "scandale" aura de graves répercussions sur sa vie conjugale, et c'est alors que sa femme brûlera toutes les lettres qu'il lui avait écrites et où il avait mis, dit-il, "le meilleur de lui-même". Après la guerre, il est devenu le maître de la jeunesse, même les surréalistes reconnaissent en lui un de leurs précurseurs.

Avec un admirable courage, il rend public l'écrit qui lui tenait le plus à coeur : Corydon, et, deux années plus tard, revient sur cette question avec ses mémoires, Si le grain ne meurt.

Il est attaqué avec violence de tous côtés, ainsi que la Nouvelle Revue française.

Alors il vend sa bibliothèque (une partie : les livres de ses anciens amis) et, en 1925, part pour le Congo.

Mais, en Afrique, il ne trouvera ni "l'oubli", ni un paradis terrestre.

Au contraire, il s'intéressera à la condition faite aux indigènes par les grandes compagnies.

Dés son retour, il révèle ce qu'il a vu.

Il part en guerre contre les oppresseurs.

Il est de plus en plus requis par les questions sociales.

En 1931, il parle avec sympathie de l'URSS.

En 1932, il adhère au Congrès mondial contre la guerre.

En 1934, il se rend à Berlin avec Malraux pour réclamer la libération de Thaelmann.

Il fait partie du comité de direction de la revue Commune avec Barbusse et Rolland. En 1936, il part pour l'URSS en compagnie de Pierre Herbart, de Louis Guilloux, d'Eugène Dabit (qui devait mourir au cours du voyage), de Jef Last et de Schiffrin.

Il y reste quelques mois, il reviendra déçu.

Sans hésiter, il publie aussitôt son Retour de l'URSS et c'est de la gauche que partent maintenant les attaques.

Désormais, il maintiendra ses positions sur tous les plans ; sur certain point même, il les accentuera, affirmant notamment de plus en plus son athéisme.

En 1947, l'Académie royale de Suède lui décerne le prix Nobel : il devient une gloire mondiale.

Durant les dernières années de sa vie, il sera de plus en plus tenté par le théâtre, il adaptera notamment pour la scène Le Procès de Kafka et ses propres Caves du Vatican.

Il suivit avec passion les répétitions de cette dernière pièce, mais la fatigue fut trop grande : il meurt le 19 février 1951, lucide jusqu'à son dernier moment.. »

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