Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Nouvel amour
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Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - Nouvel amour Comment savoir d'avance Si ce nouvel amour sera la vague immense Qui transportera l'âme ivre d'émotion, Jusqu'où s'annonce, enfin, la révélation, Ou s'il ira se perdre en fol espoir vivide, En trépignements dans le vide ? À sa famille de pensées Une femme nous présenta ; Ravi, nous avons dit, en phrases nuancées, Vers quel bonheur tendaient nos pas. Un soir de clair de lune, Un moment de tendresse et de rêve charnel, Où le monde paraît simple et presque irréel, Cette femme devient la grisante fortune Oue notre désir appelait. Le songe autour de nous danse un pas de ballet. Tout à coup transparaît en l'aimée une tache Qui nous hallucine, grandit, Éclipse ses vertus et cache Son charme de jadis. Et parce que la dissemblance Inéluctable entre les coeurs, Avança par hasard son jour de délivrance, Le bel amour nouveau se meurt.
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