Programme de Première (résumé)
Publié le 24/06/2023
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Programme de Première (résumé)
Thème 4 : La Première Guerre mondiale, le « suicide de l'Europe » et la fin des empires européens
La Première Guerre mondiale 1914-1918 = événement historique majeur car :
-
elle marque la fin du « long » XIXème siècle industriel dominé par les puissances européennes dont les
rivalités sont à l'origine du conflit qui conduit au « suicide de l'Europe ».
-
elle marque entrée dans le XXème siècle = développement de nouvelles puissances (Etats-Unis, URSS) et
redistribution des cartes au plan international.
-
elle provoque la disparition des grands empires autoritaires européens = elle ouvre un nouvelle période au
plan politique (démocraties / régimes totalitaires) / cf.
CH 11.
-
1ère guerre de masse i.e.
une guerre totale mobilisant soldats et civils (cf.
CH 10) et des moyens
économiques (financiers / industriels) sans précédent.
-
1ère guerre mondiale i.e.
impliquant peu ou prou l’ensemble des pays et continents.
Chapitre 9 : Un embrasement mondial et ses grandes étapes
1) Trois causes principales :
La montée du nationalisme depuis le XIXe siècle : rivalités entre puissances (France / Allemagne 1871 –
question de l'Alsace-Lorraine), affaiblissement des empires multinationaux : Autriche-Hongrie et Russie.
concurrences dans les colonies -> tensions
le jeu des Alliances (Triple Alliance : Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie // Entente : France,
Royaume-Uni, Russie) -> L’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois) et sa femme
sont assassinés le 28 juin 1914 à Sarajevo par un Serbe, membre d’un mouvement nationaliste bosniaque > ce qui entraine entrée en guerre de l’Autriche contre la Serbie, puis de la Russie qui soutient Serbie, puis
de l’Allemagne qui déclare la guerre à la Russie et à la France (qui soutient la Russie et avait mobilisé ses
troupes) et enfin du Royaume-Uni.
2) Les étapes du conflit : des grandes offensives de 1914-15 à la guerre de position puis au dénouement de
1918
Une guerre européenne : août 1914-mars 1917
o
août – novembre 1914 : une guerre de mouvement.
Attaque de l’Allemagne, contre-offensive française (bataille de la Marne en septembre) -> les
Allemands reculent.
o
à partir de novembre 1914 : guerre de position
Deux fronts se mettent en place : un à l’est (Russie >< Allemagne-Autriche) et un à l’ouest
(Allemagne >< France).
Utilisation de tranchées sur le front ouest.
Les deux camps tentent de trouver de nouvelles alliances pour rompre le front – les principales :
- 1914 : les empires centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie) gagnent l’appui de
l’empire ottoman.
- 1915 : l’Entente (France, Russie, RU) gagne l’appui de l’Italie
o
à partir de 1916 : blocus naval des ports allemands par la flotte britannique
o
février-décembre 1916 : bataille de Verdun
o
juillet-novembre 1916 : bataille de la Somme
o
1917 : mutineries dans l’armée française
1
o
début 1917, face au blocus britannique, l’Allemagne réplique par une guerre sous-marine à
outrance (après des débuts modestes, sa flotte atteint 150 sous-marins début 1917)
ces opérations inquiètent les Etats-Unis et déclenchent :
Une guerre mondiale : avril 1917-novembre 1918
o
avril 1917 : les Etats-Unis décident d'entrer en guerre (navires américains coulés par des sousmarins allemands)
o
mars 1918 : la paix de Brest-Litovsk met fin à la guerre entre l’Allemagne et la Russie (paix liée à
la révolution bolchevique)
o
printemps 1918 : reprise de la guerre de mouvement
Les Allemands, libérés du front russe, lancent une grande offensive sur le front occidental (but agir
avant l’arrivée massive des Américains).
Juillet 1918 : contre-offensive de la Marne : les troupes alliées menées par le général Foch arrêtent
l’avancée allemande vers Paris et repoussent le front jusqu’en Belgique.
Les autres fronts cèdent (Autriche, Empire ottoman) : à l'automne, tous les alliés de l'Allemagne
signent des armistices séparés.
Armistice entre la France et l’Allemagne signé, après l’abdication de Guillaume II, par le nouveau
gouvernement allemand à Rethondes le 11 novembre 1918.
3) La mort de masse
La Première guerre mondiale à la fois la dernière guerre du XIXe siècle par ses stratégies militaires
(offensives) mais aussi la première du XXe siècle par sa « modernité » : elle mobilise des moyens techniques sans
précédent au plan militaire, elle mobilise aussi des effectifs exceptionnels.
Les hommes mobilisés représentent 9%
du total des populations.
La conséquence est que l'expérience combattante (i.e.
le vécu des soldats au front) est marquée par des
conditions de vie/survie inédites et la mort de masse.
Une saignée humaine sans précédent
-
13% des soldats sont morts pendant le conflit (disparus inclus) auxquels il faut ajouter les 0.5 M de
soldats morts après la fin du conflit des suites de leurs blessures : 10 M de morts militaires au total.
-
Les pertes des puissances centrales sont en moyenne supérieures à celles des alliés : 16% des mobilisés
contre 11%
-
parmi les grandes puissances, c'est la France et l'Allemagne qui enregistrent les pertes les plus élevées /
% de mobilisés : + de 15%.
Les « petits » pays sont relativement plus touchés : 40% des effectifs serbes,
25% des Roumains, 27% des Ottoman et 22% des Bulgares.
Concernant les blessés : ils sont environ deux fois plus nombreux que les morts ou disparus au combat, ils
représentent 35% du total des mobilisés.
On peut parler de saignée démographique en Europe, ce sont majoritairement des soldats jeunes qui sont
concernés : 20% des Français de 20 à 40 ans et 27% des 18-27 ans), les conséquences démographiques seront
lourdes.
Le soldat au front
- Conditions de « vie » dans les tranchées = un « enfer » : saleté (peu ou pas d’hygiène, multiplication des rats,
des poux), alimentation insuffisante et de mauvaise qualité, promiscuité, exposition aux intempéries
(froid, pluies, chaleur), odeurs.
Tranchée de 1ère ligne = observation et assaut = tranchée de combat ; 2ème
2
ligne = véritable lieu de vie du soldat (abris- « dortoirs »), elle est occupée par la « relève », il y a une
tranchée de 3ème ligne dite de « repos », plus à l'arrière du front.
Ces tranchées sont reliées par des boyaux
de communication.
- Armes utilisées au cours de la guerre : à la fois des armes classiques (fusils, canons, bombes) héritées de la
guerre du XIXe mais avec des capacités de destruction démultipliée car elles sont sans cesse « améliorées ».
Mais aussi des armes nouvelles : mitrailleuses, schrapnels, gaz puis chars et enfin avions (au départ pour
observation puis utilisés en fin du conflit pour des bombardements et du mitraillage).
« L’enfer des tranchées » s’explique donc par la puissance de feu de l'artillerie qui a été adaptée pour
cette forme de guerre : 70% des morts et blessés sont victimes de tirs d'artillerie.
Au total ce sont
1,3 Milliard d'obus qui seront tirés pendant le conflit.
Responsables de souffrances intenses, les gaz horrifient,
même s'ils n'ont tué « que » 1 % des hommes, 20.000 victimes.
- Conséquences physiques et psychiques de cet « enfer » :
physiques : Les obus provoquent souvent la mort immédiate, les shrapnels = soldats lacérés, des
blessures graves à mortelles, des mutilations.
Les gaz rendent aveugles, provoquent des asphyxies
partielles, détruisent les poumons = une mort lente dans des conditions atroces ou la survie : 5 à 6
millions de soldats resteront mutilés, parmi eux : les « gueules cassées », soldats mutilés de la face,
15 000 en France, 300 000 en Europe.
Blessures et morts s'expliquent par l'insuffisance dans la
protection des soldats face à des armes très efficaces.
Psychiques : les soldats sont traumatisés par l'« enfer » des combats : blessures, vue insoutenable des
morts et des blessés, mais aussi, la chaleur, le froid, la boue, les parasites, l'épuisement, l'éloignement
des êtres chers.
Ces traumatismes se traduisent par de l’aphasie (ne plus parler), de l'amnésie, des
hallucinations.
L'enfer vécu par le soldat le transforme, on assiste à un phénomène de brutalisation des soldats.
« Brutalisation » = processus par lequel la violence physique et psychologique de la guerre engendre chez les soldats
et les civils des comportements brutaux1.
Confrontés à une violence intense et dans un contexte de levée de l'interdit de tuer, certains soldats ont
pris parfois plaisir à combattre.
Ils livrent alors de leur expérience du front pendant et après le conflit, une
vision héroïsée, mythifiée de la guerre, vécue comme une expérience virile, régénératrice, dont les idéologies
totalitaires ont pu se réclamer.
- Les mutineries de 1917 dans l'armée française :
Ras-le-bol des soldats provoqué par : des offensives très meurtrières (ex.
Chemin des dames 100 000
morts français et échec), les conditions de vie au front, le retard des permissions, l’arbitraire du
commandement, l’influence de la révolution russe.
Le mouvement de mutineries se répand dans environ 60% des régiments français mais les mutins
(qui refusent de combattre) sont estimés autour de 30 à 40000 mutins, c'est une proportion très
faible / mobilisés.
Pétain, vainqueur de Verdun est chargé de ramener le calme dans la....
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