SAINT-JOHN PERSE [Alexis Saint-Léger Léger, ou, le plus souvent « dans le civil»: Alexis Léger] 1887-1975
SAINT-JOHN PERSE
[Alexis Saint-Léger Léger, ou, le plus souvent « dans le civil»: Alexis Léger]
1887-1975
Poète, né à la Guadeloupe. Il vient en France à onze ans, fait son droit, entre aux Affaires étrangères. En marge de son activité de diplomate, Alexis Léger fait paraître dès 1911 (et sous le nom de Saint-John Perse à partir de 1924) de minces plaquettes de poèmes en versets majestueux. Son pseudonyme fut jugé d'abord étrange, même par ses admirateurs, mais il s'adapte si naturellement au ton de ses poèmes qu'on ne pourrait lui en souhaiter de meilleur. Un long silence de treize ans sépare Éloges du second recueil, Anabase, lui-même éloigné de dix-huit années d'Exil (1942). Exilé en effet aux États-Unis il va être déchu par Pétain de la nationalité française pour faits de résistance ; réintégré dans ses droits en 1944, il ne rentrera en France que bien plus tard (1958). Entre-temps, il a publié plusieurs livres: Pluies (1943), Vents (1946), Amers (1957), que vont suivre - entre autres - Chronique (1959), Oiseaux (1962), Chanté par celle qui fut là (1969), Chant pour un équinoxe (1971). Ce poète d'une sereine, d'une souveraine lenteur, et dont l'ensemble de l'œuvre tient dans un unique volume, semble être allé chercher la source de son inspiration au plus profond des temps -dont il sait en une seule période, une seule tirade somptueuse quand il lui plaît, nous retracer le cours - et de l'espace céleste, dont il nous décrit les contrées, une à une, comme son domaine familier. L'attribution du prix Nobel de littérature à Saint-John Perse, auteur de quelque dix «plaquettes», a pu surprendre ceux qui évaluent une œuvre à l'aune du papier noirci, mais n'a pas surpris les lecteurs de ce poète triomphal.
Liens utiles
- Saint John Perse (1887-1975), « Les Cloches », Images à Crusoé (1904).
- Saint-John Perse
- CHANSON - Saint-John Perse
- Saint-John Perse, "La Ville", Images à Crusoé (Éloges, 1911).
- Le poète Saint-John Perse affirme : La personnalité même du poète n'appartient en rien au lecteur, qui n'a droit qu'à l'oeuvre révolue, détachée comme un fruit sur son arbre. Partagez-vous son point de vue ?