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Comedia / comédie

Comedia. Terme qui désigne toute pièce profane espagnole à partir du XVIe siècle. La comedia se caractérise par quatre traits essentiels. Son dispositif ressemble à la scène élisabéthaine. Son intrigue, complexe, est souvent divisée en trois Journées. L’absence de règles comme de décor a donné aux dramaturges espagnols la même liberté dans le découpage de l’action qu’aux élisabéthains. Un personnage type y revient fréquemment : c’est le gracioso (valet de comédie) dont la présence est essentielle à partir de Lope de Vega. Le mélange des tons, comique et pathétique, est constant.


Comédie. Terme synonyme de théâtre, du Moyen Age au XVIIIe siècle. Aller à la comédie signifie aller au théâtre. L’acception s’est conservée dans le mot comédien (acteur) ou dans le nom du plus ancien théâtre parisien, la Comédie-Française, appelée aussi Théâtre français. Au sens moderne, la comédie est une pièce qui se définit par quatre traits essentiels : — Ses sujets, longtemps empruntés aux fabliaux ou à la comédie latine, sont pris dans la vie quotidienne. — Ses personnages sont de condition moyenne. — Son dénouement est heureux (le mariage, le plus souvent). — La réception du public est le rire franc ou le sourire. On distingue traditionnellement trois types de comédies : — La comédie d'intrigues est fertile en péripéties (ex : Plaute, Beaumarchais, Goldoni). Une trentaine de péripéties se succèdent, à un rythme accéléré, dans Le Mariage de Figaro, comédie de 1784, où le mariage du valet est sans cesse contrarié par un obstacle imprévu. Le vaudeville est le point d’aboutissement de la comédie d’intrigues. — La comédie de mœurs est satirique. Ex. : Aristophane, sur un mode burlesque, brosse un tableau sans complaisance des mœurs de ses contemporains dans l’Athènes de la fin du Ve siècle et du début du IVe siècle. — Dans la comédie de caractère, le personnage est porteur d’un trait psychologique démesurément grossi (ex. : Harpagon, dans L'Avare).