Arseguel Gérard

Arseguel Gérard (1938). Né à Toulouse, professeur de lettres dans les Alpes de Hautes-Provence, il publie ses poèmes dès 1967, dans les premiers numéros de Manteia, revue fondée à Marseille dans le sillage des Cahiers du Sud et au comité de rédaction de laquelle il siégea, aux côtés de Jean Todrani, Jean-Jacques Viton, Joseph Guglielmi, Jean Malrieu et plus tard Charles Grivel. Décharges (Bourgois, 1977) est constitué d’une profusion de textes hétéroclites, dont les publications postérieures n’auront de cesse de se distinguer par un souci croissant d’épure, à l’opposé de la « décharge », et de signifier l’abondance à partir d’éléments isolés. A feu doux (Ulysse fin de siècle, 1990) retrace l’histoire d’un couple, à partir de la transcription des messages laissés sur une table de cuisine : du relevé de ces empreintes quotidiennes, l’auteur recrée au fil des pages la dynamique d’une relation amoureuse et de l’inexorable séparation. Bien que plus métaphorique, on retrouve dans Théorie de l'envol (Tarabuste, 1996) la capacité à extraire, des présences et des mouvements les plus anodins, des ombres démesurées susceptibles de renvoyer à une gravité insoupçonnée. Auteur de nombreux recueils de poésie, Arseguel a également publié un essai consacré au poète Jean Tortel (Le Regard écrit : poétiques de Jean Tortel, André Dimanche, 1996).