Arnoux Alexandre
Arnoux Alexandre (1884-1973). Né à Digne le 27 novembre 1884, il ouvre une œuvre abondante et variée par un recueil de vers : L'Allée des mortes (1906). Les nouvelles d’Indice 33 et Le Cabaret (1919), témoignages sur la guerre, le révèlent au public. Le futur biographe de Merlin et de Tristan Corbière montre vite un goût pour l’étrange. Un mélodrame féerique, Huon de Bordeaux (1923), ressuscite les légendes médiévales. Les histoires de Suite variée et du Chiffre ( 1926) font surgir un fantastique quotidien et moderne ; le merveilleux se laisse trouver dans les inventions mêmes de la science. Les romans, poétiques, Ecoute s’il pleut (1923), Carnets de route du juif errant (1930), Le Rossignol napolitain (1937), Algorythme (1948), Roi d'un jour (1955), sont nourris de rêves. Les CVIII quatrains ou les Petits Poèmes (1954) sont l’œuvre d’un magicien des mots. Essayiste, Arnoux exprime son goût pour la musique et son intérêt pour l’Allemagne dans Rencontres avec Wagner (1927) et Contacts allemands (1950) ; il trace des peintures poétiques des lieux qu’imprègnent ses souvenirs : Paris-sur-Seine (1939), Rhône mon fleuve (1944), Paris ma grand'ville (1949). Membre de l'Académie Goncourt depuis 1947, il s’entoure jusqu’à sa mort d’une discrétion qui explique, peut-être, un certain silence autour de son œuvre, récompensée par le prix national des Lettres.