Arbaud Joseph d’

Arbaud Joseph d’ (1874-1950). Né à Meyrargues (Bouches-du-Rhône), il choisit de vivre en Camargue où il devient gardian, avant de finir ses jours à Aix-en-Provence. Écrivain du terroir, poète du Sud influencé par Mistral, il a dirigé la revue Le Feu. Il est aussi l’auteur d’œuvres en prose (La Caraque, 1926 ; La Bête du Vaccarès, Grasset, 1926 ; La Sauvagine, Grasset, 1929). Ses poèmes chantent avec nostalgie une terre, la Provence, mais aussi une langue, le provençal. Un lyrisme virgilien s’épanouit dans cette poésie classique, qui célèbre le lien de l’homme avec la nature (Le Laurier d’Arles, 1913 ; Les Rameaux d’airain, 1920 ; Noël gardian, 1924 ; La Combe, 1946; Les Chants palustres, 1951). La plupart de ses livres sont écrits simultanément en français et en provençal. Il est mort à Aix-en-Provence le 2 mars 1950.

Meyrargues (Bouches-du-Rhône) 1874 -Aix-en-Provence 2.3.1950. Écrivain provençal. C’est à vingt ans, alors qu’il est gardian et manadier en Camargue, qu’il découvre sa vocation poétique. Après une maladie qui l’oblige à se rendre en Suisse pour sa convalescence, il doit renoncer à la vie rude de la Camargue et il se retire à Aix, où il se consacre à son œuvre littéraire, qui continue et prolonge, mais selon les exigences d’une évidente originalité, la tradition mistralienne. Avec les contes et les nouvelles de d’A., la prose provençale atteint une sorte de perfection classique. Mais c’est le recueil posthume les Chants palustres (Li Cant palustre), où sont rassemblés les poèmes de Camargue, qui révèle le plus pleinement l’originalité d’un maître de l’harmonie musicale et rythmique de la langue, instrument d’expression d’un lyrisme à la fois passionné et dominé.